La Syrie a qualifié d’« irresponsables » les récents propos du président américain à propos des hauteurs du Golan.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé, vendredi 22 mars, dans un communiqué, les récentes déclarations de Donald Trump concernant les hauteurs du Golan les qualifiant d’« irresponsables » et s’inscrivant dans le cadre du soutien illimité de Washington aux politiques du régime israélien.
La diplomatie syrienne a également rappelé que la prise de position du président américain était en contradiction avec la résolution 497 du Conseil de sécurité.
« Les propos de Donald Trump à propos du Golan occupé montrent comment les États-Unis se moquent des normes internationale en violant facilement les résolutions onusiennes et notamment la résolution 497 du Conseil de sécurité qui a été adoptée en 1981 par la majorité des membres de cette organisation dont les États-Unis, eux-mêmes. Il n’est plus caché à la communauté mondiale que les États-Unis sèment la zizanie dans le monde et qu’ils représentent une menace sérieuse pour la paix et la stabilité de la planète en exerçant des politiques qui sont fondées sur l’arrogance et l’orgueil », indique le communiqué.
Dans la foulée, un responsable du ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé, sous le couvert d’anonymat que Damas dénonçait vivement les déclarations irresponsables du président américain concernant le Golan occupé. « Les propos de Trump mettent en évidence, une fois de plus, le soutien aveugle des États-Unis au régime occupant israélien et à ses politiques », a-t-il ajouté.
La même source a souligné que les déclarations de Donald Trump ne sont pas en mesure de rectifier la réalité à savoir, l’appartenance du Golan à la Syrie.
En réaction au nouveau tweet de Donald Trump, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a déclaré que la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien était dépourvue de toute base légale et qu’elle ne donnait lieu à aucun droit.
De son côté, l’Union européenne a annoncé qu’elle ne reconnaîtrait pas la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan.
Les hauteurs du Golan, actuellement occupées par Israël, font partie de la province syrienne de Quneitra. À 70 kilomètres de Damas, le Golan a été occupé en 1967 par le régime israélien à l’issue de la Guerre des Six Jours. La région a été ensuite annexée en 1982 par Israël, acte que ni l’Onu ni aucun pays dans le monde n’a reconnu à ce jour.
En 1981, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est opposé à l’occupation du Golan par : Israël en adoptant la résolution 497 qui déclare que la décision d’Israël d’imposer sa souveraineté et ses lois sur les hauteurs du Golan est absurde et dépourvue de toute authenticité légale sur le plan international.
Acte de provocation, l’administration Trump a transféré, le 14 mai 2018, l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Qods, reconnaissant ainsi la sainte ville comme la capitale d’Israël.