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E-Press du 13 mars 2019

Des passionnés vêtus de l'uniforme historique de l'armée tchécoslovaque assistent à une cérémonie au Mémorial national de la colline de Vitkov à Prague, le 28 octobre 2018, à l'occasion du centenaire de l'État tchécoslovaque. ©AFP

Au sommaire

1- Marconi: le « despotisme démocratique » ?

Dans un article intitulé « Emmanuel Macron est sur une pente glissante vers le despotisme démocratique », écrit par Gaspard Koenig, le Financial Times s'en prend violemment à la manière dont l'administration française gère la situation actuelle du pays.

L'article énumère notamment un bon nombre de mesures prises par le gouvernement face aux troubles sociaux, comme le vote de la loi anti-fake news visant à « promouvoir la vérité officielle et supprimer les contenus des réseaux sociaux », ou encore celui de la loi anticasseurs pour contrer les « malins gilets jaunes qui pourront être individuellement bannis des démonstrations publiques et figurer sur une liste de surveillance du gouvernement ».

Le journal économique et financier rappelle en outre qu'Emmanuel Macron a demandé la dissolution d'associations d'extrême droite jugées racistes ou antisémites.

« Des restrictions à la liberté d'expression sont à l'étude pour les "antisionistes" vils afin de combler une lacune dans la législation existante qui interdit déjà l’antisémitisme », écrit le Financial Times.

La force policière « excessive » est l'un des autres sujets abordés. En effet, le média rappelle que Christophe Castaner a justifié l'usage des LBD, controversés, contre les manifestants.

« La primauté du droit ne fonctionne pas de cette façon. Tolérer des attitudes déviantes, irritantes ou excentriques qui ne nuisent pas directement aux autres est la définition même d'une société ouverte. En essayant de définir qui est autorisé à écrire, parler, tweeter ou manifester, M.Macron risque de contrarier ses adversaires mécontents », poursuit l'article.

À vouloir répondre à chaque trouble social par une loi et apaiser ainsi l'opinion publique, le gouvernement finit par exacerber les tensions, avance le quotidien britannique, soulignant que les prétentions de M.Macron à agir pour préserver les normes morales conventionnelles le rendent d'autant plus menaçant.

« Sa répression des libertés civiles s'inscrit dans une tendance logique depuis son entrée en fonction en 2017. Une loi antiterroriste d'octobre 2017 a considérablement accru les pouvoirs accordés aux forces de police. Une loi sur l'immigration de février 2018 a affaibli les droits des migrants et des demandeurs d'asile. En octobre, la Cour suprême française a refusé de suspendre la création d'une base de données biométrique contenant des informations détaillées sur tous les citoyens français », explique le Financial Times.

Source: Sputnik

2- Les Tchèques pas « assez martiaux » selon l'Otan 

Les dirigeants de l'alliance atlantique ont critiqué l'état de l'armée tchèque. Selon le site d'information tchèque E15.cz, les alliés ne sont pas satisfaits du montant du budget militaire de la République tchèque.

« La République tchèque apportera une contribution moins importante que prévue, ce qui devra être compensé par d'autres alliés », signale un rapport du Comité de la politique et des plans de défense de l'Otan cité par le site.

Les experts otanais déplorent que les effectifs des unités principales de l'armée tchèque ne soient pas complets. L'Otan souligne que la situation impose une mobilisation particulière des forces armées, ce qui n'est pas le cas de l'armée tchèque.

En outre, les alliés de l'Otan ne sont pas satisfaits des investissements budgétaires dans les forces armées car le gouvernement tchèque lésine sur les finances destinées à l'achat de matériels de guerre: au lieu de 20% du budget de la défense promis, il n'en a débloqué que 10% environ.

Les experts jugent cependant positif l'engagement du gouvernement tchèque de porter les dépenses militaires à 1,4% du PIB d'ici 2020.

Selon le porte-parole du ministère tchèque de la Défense, Jan Pejsek, la critique de l'Otan tient à la réduction du budget militaire intervenue au cours de ces dernières années.

« Il est positif que l'Alliance atlantique a apprécié notre volonté d'augmenter le budget de défense et d'adopter des dispositions revêtant une importance conceptuelle. Ces deux facteurs pourraient influer sur l'appréciation ultérieure de notre activité », a déclaré M. Pejsek, commentant le rapport du comité otanais.

3- Agissements de l'armée allemande désormais « confidentiel »

Dorénavant, le rapport sur l’état de préparation des forces allemandes, remis chaque année au Bundestag [chambre basse du Parlement allemand, ndlr], est désormais « vertraulich », c’est à dire « confidentiel ».

Et cela, a fait valoir le général Zorn, en raison de la « portée de ce rapport », qui permettrait à des personnes « non autorisées » de « tirer des conclusions concrètes sur les capacités actuelles de la Bundeswehr », ce qui porterait « atteinte aux intérêts et à la sécurité de la République fédérale d’Allemagne ».

Quoi qu’il en soit, il faudra donc se contenter des affirmations du chef d’état-major de la Bundeswehr, selon lesquelles l’état de préparation des 10.000 systèmes d’armes allemands s’élevait à environ 70% en 2018. Pour le général Zorn, il faut y voir un effet des mesures prises pour augmenter la disponibilité des pièces de rechange et réduire le temps de maintenance.

Par ailleurs, ce rapport serait « plus complet » que les précédents étant donné qu’il présenterait des « informations détaillées » sur les cinq principaux systèmes d’armes utilisés par le commandement cyber de la Bundeswehr. Ce qui expliquerait aussi le fait qu’il soit confidentiel.

4- Macédoine dénommée : premier couac ?

La dénomination de la Macédoine n’est toujours pas réglée: le président de l’ex-République yougoslave de Macédoine, Gjorge Ivanov, a refusé de signer la dernière loi votée par son Parlement. En effet, celle-ci en application du Traité de Prespa porte, pour la première fois, l’en-tête « République de Macédoine du Nord » ; un traité qu’il rejette.

Le Traité de Prespa étant rejeté par les deux tiers de la population, les États-Unis l’ont fait ratifier par le Parlement dont ils ont, pour le besoin, manipulé la composition [1]. Il a alors été adopté et publié au Journal officiel, non pas sous la signature du président de la République, mais sous celle du président du Parlement, Talat Xhaferi, qui est albanophone et pro-US.

Selon la Constitution, la loi est renvoyée au Parlement qui la discutera à nouveau. Si elle est adoptée, le président devra la signer. Cependant, Gjorge Ivanov a déjà refusé, malgré cette navette, de signer une loi inconstitutionnelle sur les langues nationales. Il est probable que la dénomination exacte de la République restera en suspens jusqu’à la fin prochaine de son mandat.

Il apparaît de plus en plus que le problème n’est pas tant entre la Grèce et la Macédoine ex-Yougoslavie, mais concerne la possible séparation des albanophones musulmans et des Macédoniens orthodoxes. Les États-Unis semblent favorables à la création d’une Grande Albanie 2, incluant les albanophones du Kosovo et de Macédoine (mais pas ceux du Monténégro et de Grèce), ce qui provoquerait à terme la disparition de ce petit pays culturellement proche de la Russie.

5- L’Iran et l’Irak n’ont pas besoin « des va-t-en-guerre situés à des milliers de kilomètres »

Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré en réaction aux propos de l’émissaire spécial américain pour l’Iran Brian Hook au sujet du récent voyage de Hassan Rohani en Irak, que « la colère de cette autorité américaine n’est pas étonnante, car en dépensant des milliards de dollars au Moyen-Orient, les États-Unis n’ont pas réussi à s’assigner une place avantageuse. En cause : leurs politiques agressives, leur militarisme et interventionnisme ».

« L’Iran et l’Irak sont des pays indépendants. Leurs gouvernements ont été élus par le peuple. Sans aucun doute, ils ont le pouvoir de distinguer leurs intérêts. Ils n’ont pas besoin qu’un pays au passé obscur, des va-t-en-guerre situés à des milliers de kilomètres, leur dictent leur comportement », a-t-il fait savoir selon Fars News.

L’émissaire spécial américain pour l’Iran, Brian Hook, a critiqué lundi la visite du président iranien Hassan Rohani en Irak et a estimé que la RII voulait transformer l’Irak en « une de ses provinces ».

À Bagdad, les parties iraniennes et irakiennes ont publié mardi un communiqué commun qui a été loué par le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif.

Dans un tweet posté ce mardi, il a affirmé: « Hier soir, le Premier ministre irakien a offert un dîner auquel étaient conviées un nombre sans précédent de personnalités politiques ; les Irakiens sont nos amis. Aujourd’hui, les dirigeants des deux pays ont signé un communiqué historique qui annule un document de la guerre de Saddam : le Traité relatif à la frontière d’État et au bon voisinage de 1975. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV