Ce 8 mars, les gazaouis ont manifesté pour le 50e vendredi consécutif contre le régime de Tel-Aviv. Sur les frontières de Gaza avec les territoires occupés de la Palestine, dits Israël, de violents heurts ont eu lieu et les Palestiniens ont affronté les militaires sionistes, les mains vides. La journée d'hier était consacrée aux femmes et des Palestiniennes par centaine ont participé à la marche de ce vendredi. Un événement non évoqué par les médias mainstream qui sont restés également restés silencieux face à la mort d'un des manifestants sous les balles des sionistes.
Sur les 42 blessés des tirs israéliens de la Marche du grand retour du 8 mars, deux sont des infirmières. Ce 50e vendredi de colère prouve une chose : le Deal du siècle est une mascarade et il ne saura sauver Israël. Une nouvelle équation vient de s'établir entre Israël et Gaza : pour chaque Palestinien tué, il y aura une roquette tirée. Ainsi, la colonie d'Eshkol a été prise pour cible d'une attaque aux roquettes. La crainte a poussé Tel-Aviv à envoyer ses avions frapper le centre et l'est de la bande de Gaza.
En effet, plusieurs bases de la Résistance palestinienne, dans le nord de la bande de Gaza, ont été ciblées par les chasseurs israéliens, dont une base navale appartenant aux Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche militaire du Hamas, d'après le rapport de l'agence de presse palestinienne Shehab News qui précise également que la région de Deir el-Balah à l’ouest de Khan Younes a également été ciblée. La crainte des Marines de la Résistance ne quitte pas le régime israélien, commandos qui en 2014 ont réussi à s'infiltrer en Israël et à capturer les soldats israéliens.
Selon le Centre Palestinien d’Information (CPI), les forces israéliennes ont mené quatre frappes aériennes contre le nord, le centre, le sud et l’ouest de la bande de Gaza. Aucun bilan des dégâts n’a pour le moment été communiqué.
Un porte-parole du régime israélien a prétendu que ces attaques étaient menées en riposte aux roquettes lancées depuis la bande de Gaza contre les colonies israéliennes proches de la région.
« La riposte israélienne aux manifestations à Gaza en 2018 “peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité”. C'est ce que conclut le rapport d'une commission mise sur pied en mai 2018 par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Elle avait été chargée d'enquêter sur les violences survenues dans l'enclave palestinienne lors des rassemblements hebdomadaires de fin mars 2018 jusqu'à fin décembre.
“Les soldats israéliens ont commis des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Certaines de ces violations peuvent constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité et doivent immédiatement faire l'objet d'une enquête par Israël”, a déclaré le président de la Commission, Santiago Canton, ce jeudi.
Les réactions des principaux protagonistes ne se sont pas fait attendre. Le Hamas, qui gouverne sans partage la bande de Gaza, a salué le rapport et réclamé que la communauté internationale fasse “rendre des comptes à l'occupant israélien”. Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères israélien avait dénoncé le “rapport hostile, mensonger et partial contre Israël” produit par “le théâtre de l'absurde pratiqué au Conseil des droits de l'Homme (de l'ONU)”.
Selon la commission, “plus de 6000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d'élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations”.