Le journal israélien Makor Rishon annonce que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, aurait survécu à une tentative d’assassinat auquel aurait participé son frère, emprisonné à présent sous son décret. S’agit-il d’une nouvelle guerre au sein de la famille royale ?
Dans un article publié par le quotidien israélien Makor Rishon, l'expert israélien Asaf Gibour fait savoir que Bandar ben Salmane aurait remis plus de 10 millions de rials saoudiens à l’un des officiers de la Garde royale pour assassiner Mohammed ben Salmane. L’officier a été identifié et emprisonné dans le palais al-Emir.
La tentative d’assassinat montre qu’une nouvelle guerre tribale a d’ores et déjà éclaté au sein de la famille royale saoudienne. Par la suite, MBS a renforcé son équipe de sécurité chargée de le protéger.
Appelés Forces de réaction rapide, les membres de cette équipe ont été sélectionnés avec grand soin et ont suivi des entraînements intensifs. Ils sont tenus de protéger le prince héritier saoudien à l’intérieur et à l’extérieur de l’Arabie saoudite.
Les rapports publiés par les médias étrangers mettent également en évidence qu’un nouveau conflit oppose le roi Salmane et son fils de prédilection. En effet, le roi n’apprécie pas la façon dont se comporte le prince héritier ayant mis en prison son frère, a estimé M. Gibour.
Alors que MBS était censé représenter l’Arabie saoudite au sommet UE-Ligues des États arabes (LEA), le roi Salmane, âgé de 83 ans, a décidé au dernier moment d’y participer lui-même.
Une fois au Caire, le roi aurait reçu des messages des proches du prince héritier, l'informant que son fils préparait des complots à son encontre. Soucieux, le roi n’a pas tardé à changer son équipe de gardes du corps qui le protégeait en Égypte, a poursuivi l’expert israélien.
A son retour d’Égypte au royaume, le roi n’a pas vu son fils parmi ceux qui venaient l’accueillir. Durant le séjour de son père en Égypte, le prince héritier a effectué quelques modifications dans la pyramide du pouvoir. Il a nommé son frère Khaled ben Salmane, vice-ministre de la Défense, et la princesse Reema, fille de Bandar ben Sultan, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis.
Ces deux-là avaient en amont été désignés pour les postes en question sans que le roi Salmane ne soit impliqué dans leur nomination. Ce n’est que par le biais des médias que le roi Salmane a appris la nouvelle.