Après avoir révisé sa précédente exigence sur laquelle les autorités de Pyongyang mettent en lumière toutes les dimensions de leur programme nucléaire, Trump fait une nouvelle marche arrière, alors qu'il est censé annoncer bientôt son aval à l’annulation de vastes manœuvres annuelles avec la Corée du Sud. Les observateurs politiques croient que la décision du président américain pourrait se définir dans le cadre de ses tentatives de soumettre la Corée du Nord, qu’il a toujours vue comme un danger potentiel pour ses propres intérêts dans la région.
Vendredi 1er mars, deux responsables du Pentagone ont annoncé que l’armée américaine doit rendre public le programme des exercices conjoints avec la Corée du Sud qui ont lieu chaque année au printemps.
Les principaux exercices entre la Corée du Sud et les États-Unis ont été réduits dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement Trump pour apaiser les tensions avec la Corée du Nord, ont indiqué des responsables. Les exercices, connus sous le nom de Key Resolve et Foal Eagle, seront remplacés par une formation plus petite, spécifique à la mission, selon les officiels.
Un responsable américain a déclaré que les dirigeants militaires étudiaient actuellement la manière dont une série d'exercices plus petits et l'entraînement à venir pourraient être utilisés pour assurer la préparation des troupes. Avec les progrès de la technologie, une partie de l'entraînement peut être faite virtuellement et ne nécessite plus des milliers de soldats, selon des responsables de la défense.
Auparavant, l’ancien secrétaire à la Défense américain et son homologue sud-coréen avaient annulé un exercice militaire en Corée du Sud, le 20 octobre 2018.
La manœuvre « Vigilant Ace 2018 » était un exercice aérien qui avait lieu annuellement au début de décembre en présence des forces américaines et sud-coréennes en Corée du Sud.
Participaient aux exercices de l’année dernière, 230 avions de chasse et 12.000 effectifs militaires des deux pays.
La Maison-Blanche a annoncé jeudi dernier la fin du deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï, sans qu'ils soient parvenus à un compromis définitif. La signature d'un accord a été reportée sine die, après que Trump a rejeté le préalable de Kim consistant à la levée des sanctions visant la Corée du Nord. Ni Washington ni Pyongyang ne s’entendent sur le contenu et les étapes du processus de dénucléarisation.
Donald Trump et Kim Jong-un se sont séparés jeudi sur un échec à Hanoï après un sommet consacré à l'épineux dossier de la dénucléarisation du pays reclus, le président américain imputant les espoirs déçus aux exigences nord-coréennes sur les sanctions.
Plusieurs médias américains ont rapporté que le déjeuner qui devait avoir lieu entre Donald Trump et Kim Jong-un a été annulé. « Le programme a changé à Hanoï (...) et pas dans le bon sens », a indiqué un journaliste américain, avant d’ajouter que les pourparlers « ont pris fin brusquement ».
Citant plusieurs officiels du clan Trump et proches du démocrate Obama, la chaîne NBC a rapporté que Trump était revenu sur sa demande à Pyongyang de le tenir au courant de toutes les dimensions de ses programmes nucléaires et balistiques.
Donald Trump et Kim Jong-un se sont séparés à Hanoï sur un échec. Lors d’une conférence presse à l'issue du sommet, Trump a affirmé que Washington et Pyongyang se donneraient plus de temps pour trouver un « bon dialogue ».
Cité par le New York Times, Donald Trump a expliqué durant sa conférence de presse que les États-Unis n’étaient pas disposés à lever toutes les sanctions imposées contre Pyongyang sans la promesse d’une dénucléarisation complète. En somme, Trump préférait ne rien signer plutôt que de signer un accord non satisfaisant.
Donald Trump et Kim Jong-un ont signé mardi 12 juin 2018 un document commun qui n'était qu'une simple déclaration d'intention, à l’issue de leur sommet à Singapour.