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Le président Rohani a rejeté la lettre de démission de zarif

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Rohani n'a pas accepté la démission du ministre iranien des A.E., Mohamad Javad Zarif/AFP

La presse occidentale en a fait un tas : tout au long de la journée de mardi elle s'est focalisée sur la supposée démission du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, y voyant tour à tour "un prélude au retrait iranien du PGAC", "le signe avant-coureur d'un lâchage de Rohani par ses vieux soldats"... Le président iranien n’a pas accepté la démission du chef de la diplomatie qui n'en était pas une réellement. Une petite brouille à la suite des problèmes protocolaires.  Mais le haut diplomate peut être bien fier d'avoir monopolisé la presse internationale, d'avoir eu même le droit à des mots de certains de ses paires (Ministre des A.E. japonais) qui lui demandaient de rester. De quoi est signe cet phénomène médiatique? Du fait qu'aucune partie en Occident ne peut nier désormais le poids incontournable de l'Iran sur la scène internationale. La perspective d'une démission de Zarif avait été commentée par la presse israélienne comme étant le signe d'un durcissement de Téhéran, d'un préparatif à la guerre. En Europe, on n'a cessé en revanche de mettre l'accent sur la nécessité d'un maintien de l'Iran au sein de l'accord nucléaire. Quant au principal intéressé, à savoir Zarif lui-même, il se dit toujours un humble "serviteur du peuple" et se félicite d'avoir eu le droit un message spécial du commandant en chef de la Force Qods, Qassem Soleimani, qui dans la foulée de l'annonce de sa démission, a souligné son approbation à son adresse. Zarif représentera toujours la diplomatie iranienne mais une diplomatie qui ne sera peut-être pas trop identique à celle qui a marqué les démarches iraniennes de 2015 à 2018. Depuis la visite du président Assad à Téhéran, la Résistance affûte bien ses armes. 

Zarif vient d'ailleurs remercier les responsables du pays et le peuple pour leur soutien renouvelé et  tous azimuts. 

« Étant donné que je vous considère, comme l'a souligné, d'ailleurs, le Leader de la révolution islamique, une personnalité "fiable, zélée, brave et croyante", et un exemple de la résistance face aux pressions multilatérales des États-Unis sur la première ligne de front, je considère votre demande comme allant à rebours des intérêts du pays et je ne l’accepte donc pas », peut-on lire dans la lettre du président iranien.

« Je réaffirme, a précisé le président Rohani, l’importance du respect du prestige et de la crédibilité du ministère des Affaires étrangères ainsi que du statut du chef de la diplomatie, comme la plus haute instance, chargée de mettre en vigueur la politique étrangère du pays. »

« Le ministère des Affaires étrangères se charge de gérer les politiques étrangères du pays et de protéger la sécurité et les intérêts nationaux. C’est pour cette raison que j’ai régulièrement appelé tous les organes et les établissements, publics ou privés, à agir en cohésion complète avec le ministère des Affaires étrangères, quand il est question des relations étrangères », a-t-il souligné.

Dans une autre partie de sa lettre, Rohani a fait savoir :

« Les percées du ministère iranien des Affaires étrangères, notamment durant ces derniers mois qui a réussi à déjouer les intrigues de l’administration américaine à New York, à Vienne, à Bruxelles, à La Haye, à Varsovie, à Munich… sans oublier vos succès sur l’échiquier régional, ont été tellement remarquables que nos ennemis jurés n’ont pas pu cacher leur joie après avoir entendu la nouvelle de votre démission. Et bien ils se sont trompés lourdement. Et cela est la plus grande preuve de votre succès dans l’arène diplomatique et la plus grande raison pour votre reconduction au poste de la diplomatie iranienne. »

« L’ordre de la République islamique, le Leader de la révolution islamique et moi, avons une confiance aveugle en vous », a-t-il affirmé.

Mohammad Javad Zarif a rendu hommage dans un message au peuple et aux responsables du pays pour les soutiens tous azimuts qu’ils lui ont apportés.

Le chef de la diplomatie iranienne a écrit sur Instagram :

« Je remercie le peuple, les élites et les autorités du pays pour les soutiens sincères et sans faille qu’ils m’ont apportés pendant mon mandat en poste de ministre des Affaires étrangères, ces trois dernières années.

« J’espère que le ministère des Affaires étrangères sous l’auspice du Leader de la Révolution islamique et du président de la République pourra fermement accomplir toutes ses responsabilités dans le cadre de la Constitution et des politiques globales du pays », a affirmé le chef de la diplomatie iranienne.

Le chef de la diplomatie iranienne serre la main au Premier ministre arménien, le 27 février 2019 à Téhéran. ©president.ir

Mohammad Javad Zarif a accompagné le président Rohani lors de la cérémonie d’accueil officiel du Premier ministre arménien qui est entré ce mercredi matin à Téhéran pour s’entretenir avec les autorités du pays des questions régionales.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV