Selon le quotidien Rai Al-Youm, basé à Londres la nomination de Khalid ben Salmane (KBS) au poste de vice-ministre saoudien de la Défense pourrait être considérée comme un tremplin pour qu’il se propulse au poste de prince héritier.
Dans son rapport analytique du dimanche 24 février sur les changements insérés dans la structure gouvernementale saoudienne, Rai Al-Youm a rapporté : « Le roi d’Arabie saoudite a nommé ce dimanche 24 février une femme au poste d’ambassadrice aux États-Unis. Rima bint Bandar va remplacer à Washington Khaled ben Salmane, qui occupera également le poste de vice-ministre de la Défense. Cette évolution est qualifiée de sans précédent dans l’histoire de l'Arabie saoudite. »
De nombreux observateurs se sont concentrés sur ces deux décrets, surtout à ce moment où le roi Salmane est en visite à Charm el-Cheikh en Égypte pour assister au sommet euro-arabe. En d’autres termes le prince héritier Mohammed ben Salmane qui a regagné son pays après une tournée asiatique, a profité de l’absence du roi pour signer les décrets royaux à sa place.
Les observateurs prévoient que ce changement pourrait avoir plusieurs dimensions politiques, dont la plus importante consiste à renvoyer Khalid ben Salmane de Washington, par crainte qu’il ne soit interrogé sur l'assassinat du journaliste saoudien dissident Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul.
Certains pensent également que sa nomination pourrait servir de base pour que Khalid ben Salmane remplace son frère et devienne le prince héritier. En effet, certaines nouvelles font état de la détérioration de l’état de santé du roi saoudien. En outre, la désignation de Khalid ben Salmane au poste de vice-ministre de la Défense est un prélude pour qu’il occupe le poste clé de prince héritier et celui de ministre de la Défense.
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En ce qui concerne la nomination de la princesse Rima bint Bandar, comme ambassadrice saoudienne à Washington, Rai al-Youm écrit : « Les observateurs ont déclaré que cette désignation pourrait être considérée comme une réponse aux États-Unis et à l’Europe qui accusent le royaume de bafouer les droits des femmes. »