Le président français s’est attaqué aux Gilets jaunes sous prétexte de l’antisémitisme.
Emmanuel Macron a dénoncé, samedi 16 février, les Gilets jaunes sous prétexte de prétendues injures antisémites qu’ils ont adressées au philosophe Alain Finkielkraut en marge de la manifestation parisienne qui a eu lieu le même jour dans le quartier de Montparnasse.
En milieu d’après-midi, l’académicien Alain Finkielkraut a été injurié et sifflé en marge d’une manifestation des Gilets jaunes, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Il a été notamment qualifié de « sioniste » et de « raciste », mais aucunement de « sale juif » comme l’a prétendu mensongèrement le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
Le même Alain Finkielkraut, sioniste et raciste notoire, avait déclaré dans le journal Haaretz du 18 novembre 2005 : « Ce pays [la France] mérite notre haine ». Dans la même interview, il avait également vilipendé l’équipe de France de football pour ses nombreux joueurs d’origine africaine, disant que « l’équipe nationale est aujourd’hui black-black-black, ce qui en fait la risée de toute l’Europe ». Quelques années plus tôt, il avait également applaudi des deux mains la pamphlétaire italienne Oriana Fallaci, lorsque cette dernière déclarait que « les musulmans se reproduisent comme des rats ».
Ces saillies d’Alain Finkielkraut contre les Français, les Noirs et les musulmans n’avaient, à l’époque, nullement indigné la classe politique française.
Le président français Emmanuel Macron n’a pas tardé à condamner l’événement sur sa page Twitter et à s’attaquer aux Gilets jaunes à ce propos. Il a souligné que de tels événements ne seraient pas tolérés.
Les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolérerons pas.https://t.co/WSUTuJmQWX
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 16, 2019
Selon les chiffres fournis par le ministère français de l’Intérieur, « 41 500 personnes ont pris part aux manifestations de ce samedi à travers l’Hexagone, dont 5 000 à Paris ».
Mais les protestataires affirment que les chiffres ont été sous-estimés, car 15 000 manifestants étaient descendus dans la rue rien qu’à Paris.