« C’est faux. Il est impossible qu’un pays ait deux présidents en même temps. Au Venezuela il n’y a qu’un seul président qui est élu conformément à la Constitution avec la majorité des suffrages populaires et aux instances et structures politiques du pays », a déclaré à Euronews le président vénézuélien.
« Le coup d'État américain a échoué dans ce pays et nous avons réussi à le neutraliser. Ce coup d'État est une conspiration de l’administration américaine contre notre pays, qui a, heureusement, échoué. Les États-Unis ont utilisé leurs pouvoirs politique, diplomatique et économique pour amener au pouvoir un gouvernement inféodé, une tentative sans précédent dans notre histoire, mais qui a, heureusement, échoué », a précisé Nicolas Maduro, président vénézuélien.
Maduro a qualifié la tentative de coup d’État fomenté par l’administration de tentative d’invasion qui contrevenait aux règles de la Charte des Nations unies sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays. « Le coup d'État américain est une tentative d’invasion. Mais les Américains ont complètement tort, car au Venezuela, c’est seulement le peuple qui a le droit à la souveraineté et qui peut décider de son avenir », a indiqué Maduro.
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« L'utilisation du concept d'aide humanitaire comme une question idéologique et politique pour humilier un pays est une erreur commise par l'opposition au Venezuela et l’administration Trump. Les États-Unis prétendent vouloir envoyer des aides humanitaires pour le Venezuela. Ils ont bloqué plus de 10 milliards de dollars de nos avoirs. Ils surveillent nos comptes. Ils ont arrêté nos importations de médicaments et de nourriture, parce qu'ils contrôlent tous nos comptes dans le monde. Maintenant, ils ont cette fable de l'aide humanitaire. Ils nous volent 30 milliards de dollars et nous offrent quatre miettes de nourriture pourrie», a lancé le président socialiste.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».
Son action, coordonnée avec le premier Vice-président, Mike Pence, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, et le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a été favorablement accueillie par le président des États-Unis.
Contrairement aux États-Unis et à certains pays européens qui font pression sur Maduro, l'armée et la Cour suprême le soutiennent. Il bénéficie, également du soutien de la Russie, de la Chine, de l'Iran et de plusieurs autres pays.
Deux avions militaires américains C-17, transportant des « aides humanitaires » ont atterri samedi à l’aéroport de la ville de Cucuta, à la frontière colombienne, dans le cadre de la seconde phase d’une opération que le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifiée de « show politique ».
Selon l’agence de presse ISNA, le président vénézuélien Nicolas Maduro ne laisse pas ce convoi entrer dans son pays, et tient à dire que les convois d’aide font partie du plan américain pour s’immiscer dans les affaires intérieures du Venezuela et renverser son gouvernement légitime.
L’ancien président de l'Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président en exercice du pays a prétendu que « des volontaires » se rendraient à Cucuta pour « l’aide humanitaire ».
Selon un représentant de Guaido, d’autres endroits dans le Venezuela et dans les Caraïbes ont été envisagés pour l’acheminement d’aide humanitaire.
Comme nous l’avons dit, un autre convoi est maintenant prêt à l’aéroport de Miami, en Floride, pour être expédié la semaine prochaine vers les îles Curaçao qui ont une frontière commune avec le Venezuela.
Malgré ces mesures, il n’est pas encore clair si l’armée vénézuélienne, qui continue de soutenir, fermement, Maduro, autorise cette aide à franchir la frontière.