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Mike Pense menace l’Iran quelques heures après l’attentat sanglant de Zahedan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La conférence de Varsovie est animée par Mike Pompeo (G), et le vice-président américain Mike Pence devrait s’adresser aux délégués. ©AFP

À peine quelques heures après le carnage terroriste dans le sud-est de l’Iran, le vice-président US, Mike Pence, a revendiqué en plein « Bébète Show » de Varsovie cette attaque : étant illégalement au Moyen-Orient à titre de puissance d’occupation, Pence a accusé l’Iran de vouloir ressusciter un empire, de vouloir commettre un nouvel holocauste et d’agir contre les intérêts américains en Irak. 

Pence a oublié de citer en passant les quelque 700 000 Irakiens massacrés des suites de l’occupation US du pays entre 2003 à 2010 et a omis de se souvenir de ces 200 000 autres Irakiens qui ont péri dans des massacres commis entre 2014 et 2016 par Daech, ce monstre directement sorti des officines de la CIA. Pence a qualifié ensuite l’Iran de « plus grande menace pour la stabilité du Moyen-Orient », à l’heure même où les avions de chasse saoudiens larguaient des bombes sur les pécheurs yéménites au large de Hudaydah et qu’Israël lançait ses hordes armées à la chasse aux Cisjordaniens. 

Pence a ensuite menacé l’Europe, qui a brillé par l’absence de ses hautes délégations à Varsovie, bien que le ministre polonais des Affaires étrangères ait cru bon de pérorer au début du spectacle quelques insanités sur le compte de l’Iran, en prétendant que les activités nucléaires iraniennes devraient être tirées au clair ! 

En effet, la déception de Washington est grande, car à part ses affidés arabes et israéliens, personne ne se trouvait dans la salle pour applaudir les dangereux propos de Mike Pence. Le refus de l’Europe, de la Russie et de la Chine de participer à la conférence rendait l’homme fou de rage. Son discours, il l’a conclu en menaçant l’Europe et en affirmant que les États-Unis feraient tout pour faire échec à l’INSTEX, mécanisme boiteux que l’Europe propose pour contourner les sanctions US. « Que nos partenaires européens quittent le PGAC, là le chemin vers la paix sera plus facile à parcourir », a-t-il dit. 

Les analystes ont relevé la brève intervention du secrétaire d’État et son refus d’évoquer l’Iran dans son discours. Le vice-président s’est rattrapé. Cela dit, les mensonges de Pence ne peuvent cacher une chose : le Liban, la Syrie et la Palestine, qui sont au centre des évolutions au Moyen-Orient, n’y ont pas participé. La Turquie y a dépêché son ambassadeur, les autres pays étant représentés par leur ministre ou vice-ministre des Affaires étrangères. 

Au chapitre de bellicisme, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait tweeté mercredi soir que des pays arabes et Israël discutaient d’une « guerre contre l’Iran ». Mais redoutant la réaction iranienne, il a rapidement remplacé son tweet par un autre qui mentionne une « lutte contre l’Iran ».

Or la réaction iranienne se prépare : le commandant en chef du CGRI, le général de brigade Jafari, a affirmé dans son message que le sang des 27 Iraniens tués lâchement dans un attentat que les parties régionales et extrarégionales ont commandité serait vengé. L’Iran ne restera pas les bras croisés à attendre que les sponsors déclarés du terrorisme viennent le frapper et partent sans réclamer leur reste. Le chef d’état major iranien, le général Bagheri, en visite en Russie dans le cade du sommet de Sotchi, a été très clair : les États-Unis devront quitter la Syrie et le Moyen-Orient. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV