Dans une interview à la chaîne Al-Mayadeen, un haut membre du Jihad islamique de la Palestine, Mohammed al-Hindi, affirme que le mouvement palestinien a rejeté l’avant-texte de la déclaration de Moscou à cause de deux paragraphes.
Un paragraphe de l’avant-texte de la déclaration de Moscou reconnaît l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme étant l’unique représentant légitime du peuple palestinien, sans y prévoir aucun changement structurel dans le cadre de l’accord de 2005 du Caire. L'autre paragraphe contesté de la déclaration concerne la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec l’est de Qods comme capitale.
Mohammed al-Hindi a affirmé que le Jihad islamique prêtait une importance particulière à l’unité du peuple palestinien: « La réconciliation passe uniquement par un changement structurel de l’OLP. Cette organisation doit être suffisamment qualifiée [dans son statut de représentant du peuple palestinien prévu dans le texte], afin de servir de référence dans les éventuels litiges entre différents groupes palestiniens. »
M. al-Hindi a affirmé que le Jihad islamique ne pouvait pas se permettre de donner de faux espoirs au peuple palestinien, en signant un texte qui ne servirait qu’à relancer des négociations israélo-palestiniennes, des « négociations dont les architectes même des accords d’Oslo ont reconnu la défaite ».
Cette figure marquante du Jihad islamique a également insisté sur les mesures fonctionnelles pour empêcher la réalisation du plan américain dit Deal du siècle. « Le Deal du siècle est en train de se réaliser, via les pressions s’exerçant sur les réfugiés palestiniens et par la judaïsation de la Cisjordanie et de Qods occupée », a-t-il averti.
Le troisième round des négociations inter-palestiniennes de Moscou a eu lieu mardi 12 février avec la participation de 10 groupes palestiniens dont Fatah, Hamas, FPLP, FDLP et Jihad islamique.
La déclaration finale de cette réunion insiste sur le règlement des différends inter-palestiniens. Elle légitime la lutte tous azimuts contre l’Occupant et rejette le soi-disant plan de paix du conflit israélo-palestinien proposé par Donald Trump, connu sous le nom du Deal du siècle.