Alors même que les dernières informations font état de l'envoi d'armements lourds US à al-Tanf et du déploiement des unités d'artillerie françaises sur les frontières syro-irakiennes, et que les FDS, soutenues par les USA, disent s'être tombées d'accord avec Daech dans l'est de l'Euphrate, une information assez particulière fait son apparition sur la toile: À en croire Orient TV, une Télé émiratie, des armements de fabrication US et britannique seraient tombés entre les mains du Hezbollah dans le sud de la Syrie, via des éléments de l'Armée syrienne libre (ASL). Aux dires de cette chaîne qui n'étaye évidemment pas son information par aucune preuve, le Hezbollah aurait acheté ainsi des missiles antichar guidés (ATGM) fabriqués par les États-Unis et des systèmes de surveillance thermique fabriqués au Royaume-Uni. Il s'agit surtout d'équipements qui, dit la chaîne, n'ont pas été remis à l'armée syrienne après la reprise par celle-ci des régions du sud de la Syrie en été 2018.
Des sources proches de l'armée syrienne avance une autre version des faits. Elles font état d'une opération très sophistiquée des unités de renseignement au sein de l'armée de l'air syrienne et de la 4e division de cette même armée laquelle a débouché sur la saisie d'armements de fabrication anglo-saxonne. Ces armements sont désormais aux mains des forces syriennes qui s'en servira dans ses opérations contre les terroristes. De nombreux éléments de l'ASL, s'étant dissociés du corps de la milice terroriste, auraient facilité la saisie des stocks d'armes américaines et britanniques par l'armée syrienne. Parallèlement, la traque aux entrepôtx d'armes appartenant à al-Nosra et à Daech se poursuit intensément dans le sud et implique les unités de l'armée syrienne.
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Au cours de ces derniers mois, de nombreuses armes fournies par les États-Unis à Daech ont été saisies à Deraa, à Soueïda dans le cadre des opérations de recherche et de localisation effectuée intenses menées sur les mont al-Safa.
Pour de nombreux analystes, le rapport de Orient TV ressemble surtout à une tentative destinée à laisser croire à une présence de la Résistance libanaise dans le sud de la Syrie, ce qui est loin d'être vrai. Les commentateurs y voient surtout une tentative d'embraser à nouveau le front du sud syrien alors que les États-Unis et leurs alliés viennent de se réactiver au Conseil de sécurité contre la Résistance.
À l’impulsion des Américains, le Conseil de sécurité a appelé vendredi « toutes les parties libanaises » à mettre en œuvre une politique visant à se dissocier de tout conflit extérieur « en tant que priorité majeure », une déclaration qui semble clairement viser le mouvement de la Résistance islamique libanaise, Hezbollah, qui s’est engagé aux côtés de l’armée syrienne dans sa lutte contre le terrorisme, et ce, dans l’objectif de préserver le territoire libanais de toute extension du conflit en Syrie.