Alors que certaines informations font état de l'arrivée des convois militaires US depuis la Syrie vers al-Anbar (l'ouest irakien), convois avec à leur bord des forces US, les sources irakiennes confirment, elles, le déploiement de nouveaux armements américains à al-Tanf où se situe la base américaine.
Les sources d’information font état du déploiement d’équipements militaires américains dans la région d’al-Tanf à 490 km de l’ouest de la ville irakienne d’al-Ramadi dans le centre de la province d’al-Anbar sur les frontières avec la Syrie, affirment les sources irakiennes.
Mais que contient le convoi militaire américain qui vient de se déployer à al-Tanf? Le renfort comprend des véhicules blindés, des armes lourdes et des batteries d'artillerie et les Américains disent les avoir destinés aux Forces démocratiques syriennes (FDS) à Deir ez-Zor où les forces armées syriennes ont découvert une importante base militaire lors d’une récente opération de recherche. Et pourtant, juste avant cette information, les FDS ont fait état d'un accord avec Daech qui engagerait ce dernier à se retirer de l'est de l'Euphrate.
Cité par le journal Rai Al-Youm, les Américains affirment aussi que le déploiement de leurs équipements a pour objectif « d’assurer la sécurité des frontières irako-syriennes lors des opérations menées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) visant à libérer le dernier bastion de Daech à Deir ez-Zor », à savoir al-Baghouz mais d'autres informations en provenance de Syrie, révèlent les dessous de ce nouveau déploiement.
Alors que les sources israéliennes ont révélé, image satellite à l'appui, la disposition des batteries de missiles S-300 syriens déployés à Maysaf à tirer, une information vient de tomber sur les telex : l’US Army a confirmé l’acquisition de deux systèmes anti-missiles israélien Iron Dome (Dôme de Fer) pour un montant gardé confidentiel.
Cet achat vise selon l’Army à tester et évaluer les capacités de ce système à protéger ses personnels déployés en OPEX d’une grande variété de menaces balistiques. L’un des deux systèmes sera déployé à al-Tanf, en Syrie orientale. Pourtant le Pentagone a avancé un premier calendrier précis pour le retrait militaire de Syrie (avril 2019). Alors pourquoi ce déploiement ?
À mesure que le temps passe, l'étau de l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance se resserre autour de la base US que les États-Unis veulent préserver dans le strict objectif d'appuyer Israël dans ses frappes contre la Syrie. Selon BBC, le Pentagone a affirmé que la commande vise surtout à évaluer les capacités de Dome de fer à contrer les « missiles ennemis ». Le ministère israélien des Affaires militaires a déclaré de son côté que l'achat de Dome de fer par le Pentagone « répondait aux besoins urgents de l'armée américaine ». Le général américain Patrick Seiber, directeur de communication de Army Featers Command, commente cette commande en ces termes : « Dome de fer a servi l'armée israélienne depuis 2011 et de façon efficace. Ceci dit l'armée américaine cherche à promouvoir ses capacités à long terme dans le domaine de défense et de puissance de tir indirect. »
Ces explications paraissent toutefois détournées aux yeux de certains analystes : Début janvier, le Premier ministre israélien a été dépêché à Bruxelles pour s’entretenir avec Pompeo, entre autres de la Syrie. Selon des sources militaires, le problème le plus urgent auquel sont confrontés les Américains et les Israéliens n’est pas tant la présence iranienne que « la nouvelle menace que représente le transfert par le ministère russe de la Défense de 100 batteries S-300 de Masyaf à Deir ez-Zor, et ce, malgré les avertissements américains de ne pas aggraver la situation militaire en Syrie ».
« Au lieu d’expédier plus d’armes, Moscou a acheminé des missiles de défense aérienne de l’ouest de la Syrie vers l’est pour ouvrir un nouveau front près des bases américaines, dans le but de déployer un bouclier de défense antiaérienne russe à l’est de la Syrie et de surveiller l’US Air Force. À cet égard, la Syrie pourrait pénétrer dans l’espace aérien irakien, ce qui n’était pas le cas auparavant. En déployant les S-300 à Deir ez-Zor, une première menace directe vient d’être adressée aux forces américaines à l’est de la Syrie. Le S-300 compromet les projets américains visant à créer une entité kurde syrienne et dissuade Israël de frapper l’Est syrien, a estimé Foreign Policy dans son édition de janvier. Alors « Dome de fer » contre S-300?