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Zoom Afrique du 8 février 2019

Zoom Afrique du 8 février 2019

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Ghana : Nana Akufo Addo « les mines doivent profiter en priorité aux populations africaines »
  • Guinée Bissau : annonce d’une prochaine baisse de 50 % du coût de l’électricité
  • RDC : production de cuivre et de cobalt en hausse en 2018, malgré la révision du code minier

 

Les analyses de la rédaction :

  • Mali : Solidarité militante : des militants de la gauche malienne manifestent pour Nicolas Maduro

Le mercredi 30 janvier 2019, une marche de soutien au régime populaire du Venezuela a été organisée par le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), l’Association malienne d’amitié avec les peuples de l’Amérique latine et des Caraïbes (Amapalc), le Club Ahmed Sékou Touré et la Fondation Hugo Chavez.

La manifestation est partie du rond-point Kwame Nkrumah en passant par le monument Nko (Bougiba) et s’est terminée à l’ambassade du Venezuela.

On pouvait constater la détermination des manifestants à travers les slogans, entre autres : « À bas l’impérialisme ! À bas l’impérialisme franco-américain, l’impérialisme de l’Union européenne ! » ; « Non à l’ingérence dans les affaires intérieures des États souverains ! » ; « Vive la révolution ! » ; « Vive la Solidarité entre peuples ! » ; « Vive la souveraineté du Venezuela ! » ; « Vive Nicolas Maduro ! » Pour les manifestants, c’est le succès du socialisme au Venezuela qui dérange l’ordre politique et économique qui se croit mondial.

Ils ont démontré que ce qui se passe au Venezuela est un conflit idéologique. D’Hugo Chavez à Nicolas Maduro, le Venezuela a pu montrer au reste des pays du tiers-monde que c’est bel et bien possible de casser les discours libéraux et de remettre en cause l’ordre économique mondial. Son système enseigne le partage équitable des ressources du pays entre toutes ses filles et tous ses fils.

Cette leçon vénézuélienne gagne du terrain dans les pays appauvris, assujettis en esclaves économiques par l’impérialisme occidental. Ainsi ce dernier procède chaque fois à des tentatives d’assassinat qui échouent. C’est pourquoi beaucoup de militants sur terre sont persuadés que le président révolutionnaire Chavez a été empoisonné.

Que se passe-t-il au Venezuela ? 

En mai 2018 se sont tenues au Venezuela des élections présidentielles lors desquelles Nicolas Maduro, candidat de la gauche, est sorti vainqueur face au candidat de la droite soutenu par les impérialistes du monde, en l’occurrence la France et les USA. Bien avant les campagnes, les pays dits puissants ont usé de toutes leurs forces pour asphyxier le Venezuela socialiste de Maduro. Mais le degré élevé de conscience du peuple leur a été défavorable.

Après les élections, plusieurs tentatives d’assassinat contre le président révolutionnaire perpétrées par le régime des États-Unis d’Amérique ont échoué. Le dernier recours est de le faire destituer par un coup d’État. Ils ont trouvé en l’ancien président de l’Assemblée nationale Juan Guaido leur pantin. Celui-ci s’est autoproclamé président en invitant les citoyens à ne pas reconnaître celui qu’ils ont élu en mai 2018.

Les médias du mensonge, comme RFI, France 24, TV5 et même des radios et journaux affiliés aux partis capitalistes, relaient les positions de leurs mentors colonialistes (Trump, Macron, Merkel, May…). C’est du harcèlement à l’endroit de tous les peuples qui souffrent et qui apprennent de la réussite socialiste vénézuélienne.

C’est cet exemple qui suscite la crainte des responsables impérialistes des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne, désavoués par leurs peuples respectifs à cause de leur politique capitaliste profitant seulement à une minorité sur terre. La victoire du oui aux référendums grec et anglais de 2015 et 2016 pour la sortie de l’Union européenne et la mobilisation des Gilets jaunes français contre la ploutocratie cosmopolite franco-israélienne en sont des preuves. D’ailleurs l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon a démontré que l’UE est inhabitable : « Personne n’a envie de vivre dans un espace pareil ». Ces dirigeants désavoués peuvent-ils donner des leçons de légitimité ?

Ceux-là qui légalisent l’utilisation de munitions en tout genre contre les manifestants pacifiques sont-ils des démocrates ? Certainement non.

Le capitalisme est à l’agonie, mais c’est aussi la conduite complice des gauches ou des socialistes au pouvoir qui pose problème. Ces derniers l’aident en effet à asphyxier directement ou indirectement les partis de gauche révolutionnaires désireux de conquérir le pouvoir. Cela s’explique par la collaboration des dirigeants de la gauche socialiste avec des partis ou mouvements capitalistes contre les partis de gauche révolutionnaires dans une même lutte pour la conquête du pouvoir.

Ce fut le cas de Mouammar Kadhafi, qui a financé la campagne du capitaliste et néolibéral Sarkozy, celui-là même qui deviendrait son bourreau. Kadhafi avait aussi soutenu les gouvernements capitalistes d’Afrique qui asphyxiaient à leur tour les partis voulant faire chez eux la même révolution qu’en Libye.

Le Venezuela révolutionnaire de nos deux dernières décennies n’est pas étranger à cette conduite. Ce qui veut dire que la politique est une guerre idéologique et il ne peut pas y avoir d’autre satisfaction.

  • Gabon-Russie : Le bilan de Dmitry Kouranov

L’ambassadeur de la Russie au Gabon, Dmitry Kouranov, a fait le point sur la coopération entre son pays et le Gabon, pour l’année 2018, le 6 février à Libreville. Si le bilan est positif, le diplomate souhaite que les relations entre les deux pays s’intensifient.

Les relations bilatérales entre la Russie et le Gabon sont au beau fixe. L’ambassadeur de la fédération russe l’a réaffirmé le 6 février, au cours d’une conférence à Libreville. Selon Dmitry Kouranov, pour la période de janvier à novembre 2018, l’exportation de la Russie au Gabon s’élève à 6,6 millions de dollars.

Le Gabon a principalement importé du pétrole et ses dérivés à hauteur de 49,6 %, des aliments d’origine végétale pour 31,1 %, ceux d’origine animale pour 7,3 % et des viandes et abats comestibles pour 96 %.

La Russie a importé du Gabon des marchandises « pour la somme totale de 89 millions de dollars », notamment les minerais de manganèse et leurs concentrés. Cependant, le volume de ces échanges est encore en deçà des ambitions des autorités russes, en termes d’exportations directes, a reconnu le diplomate russe. En matière de bois par exemple, « ce sont les Chinois qui sont les intermédiaires ». La Russie achète le bois gabonais à la Chine. Pour changer la donne, « la Russie souhaite faire venir les acheteurs directement au Gabon. La démarche sera la même avec l’exportation de certains produits de la Russie au Gabon. Pour nous, le Gabon est le plus grand importateur de poulet en Afrique, et nous aimerions que les acheteurs gabonais accèdent directement à notre marché sans passer par les intermédiaires français », a-t-il souhaité.

Selon l’ambassadeur, les opérateurs économiques russes s’intéressent de plus en plus au Gabon. « Le domaine pétrolier présente un intérêt particulier. » La société pétrolière russe Zarubezhneft est en négociation avec Libreville. « J’espère bien que nous allons voir très prochainement cette société s’installer ici au Gabon », a-t-il indiqué. D’autres sociétés s’intéressent également aux domaines énergétique et agricole. Si cet intérêt est réel, les actions concrètes sont rares. Cela ne décourage pas pour autant le Russe. « Le plus important c’est que le processus a débuté. Et s’il y a l’intérêt des deux côtés, nous allons aboutir à des résultats qui vont faire venir les investissements russes au Gabon », a soutenu le diplomate.

Saluant l’excellence du dialogue politique entre les deux pays, Dmitry Kouranov a indiqué que dans la sphère de l’éducation, la tendance est positive. Chaque année, la Russie octroie des bourses d’études aux étudiants gabonais. Cette année, plus de 500 demandes ont été déposées. L’année dernière, la Russie a octroyé 11 bourses aux étudiants gabonais et une centaine de personnes a bénéficié de contrats commerciaux dans les établissements russes. « Au total, pendant les décennies de notre coopération fructueuse, la Russie a formé plus de 450 spécialistes gabonais dans les domaines différents », a-t-il déclaré.

Dmitry Kouranov espère que les différents axes de cette coopération multisectorielle vont se renforcer pour permettre au Gabon de bénéficier du meilleur de l’expertise russe.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV