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L'Envers du Décor du 4 février

Le gilet jaune Jérôme Rodrigues, éborgné à Paris durant l'Acte XI ©Truth Revolution

Samedi 2 février, les blessés du mouvement des Gilets jaunes étaient au premier rang des cortèges, pour la 12e journée de mobilisation voulue par les organisateurs comme une « grande marche des blessés ». Un choix significatif qui intervient en pleine polémique sur les lanceurs de balles de défense (LBD), dont le conseil d'État vient de maintenir l'usage.

À Paris, le rassemblement a démarré de la place Félix-Eboué avant de se diriger vers la place de la République. En tête de cortège, une banderole réclame l'interdiction des grenades et des LBD, tandis qu'un kaléidoscope montre les visages tuméfiés de plusieurs manifestants. 20 depuis le début du mouvement pour être exact. Figure du mouvement et gravement blessé à l'œil la semaine dernière, Jérôme Rodrigues a été acclamé avant de quitter le cortège sous escorte. On dit qu’il a été exfiltré sous menace.

Pour l’observateur moyen-oriental qui suit de près les actes jaunes successifs, le parallèle s’établit automatiquement. À Gaza, les snipers israéliens tuent à bout portant, à paris, les snipers français rendent borgne… à la hussarde, sans pitié…

Comment est-ce possible ?

En décrivant les méthodes des militaires israéliens, Jeff Halper, directeur du Comité israélien contre la démolition des maisons palestiniennes (ICAHD) et auteur de « War Against the People » décrit tout un modus operandi employé par Tel-Aviv pour réprimer les Palestiniens.

Il dit : « chaque fois qu’un attentat terroriste se produit en Europe, les politiciens israéliens et les “experts” en sécurité critiquent la naïveté européenne à la télévision. Ce qu’Israël prône auprès des Européens – ainsi qu’auprès des Français, des Américains, des Canadiens, des Indiens, des Mexicains, des Australiens et qui que ce soit d’autre qui les écouterait – n’est rien d’autre qu’un tout nouveau concept d’état, un état policier. »

Et l’expert d’ajouter : « Grâce à un important travail d’image, Israël a réussi à faire de 50 ans de Résistance palestinienne à l’occupation, une entreprise limitée. En la qualifiant de “terrorisme”, il n’a pas seulement délégitimé la lutte palestinienne mais il a aussi transformé les territoires occupés en un laboratoire de lutte contre l’insurrection et de contrôle de populations, pierres angulaires à la fois des guerres extérieures et de la répression intérieure ».

Le constat est sans appel : Israël pousse les agences de sécurité et les forces de police étrangères à faire du lobby en faveur de pratiques d’état « sécuritaire » dans leur propre pays. En 2007 déjà, le site israélien Aredam reconnaissait à mots couverts l’existence d’une police politique israélienne opérant en France, à l’encontre des militants antisionistes, particulièrement à l’encontre de ceux qui dénoncent l’abomination du sort fait aux Palestiniens, abomination dont le terme « génocide » est bien en dessous de la réalité.

Cette police politique israélienne extraterritoriale agit avec les méthodes habituelles de toute police politique intérieure à un régime totalitaire, mais avec l’originalité d’exercer à l’extérieur d’Israël, dans ce cas en France.

À voir des images des mutilés de 12 semaines de manifs jaunes on ne peut s’empêcher de voir une extension du sort réservé aux anti-sionistes français à l’ensemble des protestataires sinon comment comprendre qu'un CRS français censé protéger les français pointerait son arme en direction des français.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV