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Venezuela : les partisans de Guaido munis des drapeaux israéliens !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël serait impliqué dans la tentative de coup d'état contre le président légitime du Venezuela. (Photo à titre d'illustration de Mehr News)

Il n’est pas surprenant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait reconnu le coup d’État contre le président élu vénézuélien Nicolas Maduro. S'il faisait partie des premiers dirigeants étrangers à avoir emboîté le pas à Washington et reconnu Juan Guaido « président par intérim » du Venezuela, cela n'aurait étonné personne. Et voilà qu'au milieu des troubles provoqués par les putschistes, l'on remarque des drapeaux israéliens dans les mains des manifestants.

Selon le site web libanais, Al-Mayadeen, les partisans du président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, avaient brandi le drapeau israélien lors de leurs manifestations anti-gouvernementales. En effet, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n'a pas tardé à  s’aligner sur les politiques américaines, et a soutenu clairement et précipitamment Juan Guaido vu que les Etats-Unis comptent largement sur les brigades de la mort israéliennes et les unités de drones de Tel-Aviv pour préparer le terrain à une action militaire contre le gouvernement légitime du Venezuela. 

Or une majorité de vénézuéliens semblent bien conscients de la manoeuvre qui se joue contre eux.  A preuve: seulement de petits groupes sont descendus dans la rue le samedi 2 février pour soutenir celui qu’ils appellent le « président par interim » Juan Guaidó tandis qu’une multitude se mobilisait pour soutenir le Président Maduro.

Guaidó avait appelé à organiser samedi une manifestation destinée à exhorter la Force Armée Nationale Bolivarienne (FANB) à se joindre à la "protestation". Or le dirigeant du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) Diosdado Cabello a également convoqué une contre-mobilisation pour samedi 2 février. "Samedi 2 février, c’est le 20° anniversaire de la Révolution Bolivarienne et je ne vais pas rester chez moi, nous irons sur l’avenue Bolívar de Caracas, prêts pour le combat et pour de nouvelles victoires. Face aux attaques de l’impérialisme, unité des patriotes, » a-t-il écrit sur Twitter.

Quelques heures plus tôt, Donald Trump avait annoncé « des marches massives » au Venezuela. La tentative de Guaido a été un échec de l'aveu même des médias mainstream. 

En effet, la grande majorité des Vénézuéliens s'oppose à une intervention étrangère dans le pays, tant militaire que civile, et est prête à défendre leur patrie. Leur opposition va aussi à l'encontre des sanctions imposées par les États-Unis, révélait un sondage de l'institut d’enquête privé vénézuélien Hinterlaces. 

«Les médias en anglais ignorent souvent les sondages effectués au Venezuela et s'ils en parlent, ils ont tendance à publier les résultats des bureaux de sondage dirigés par des personnalités favorables à l'opposition», lit-on dans l'article.

Ainsi, 86% des Vénézuéliens sondés sont contre «une intervention militaire internationale au Venezuela pour destituer le Président Maduro du pouvoir», 12% y donnent leur aval et 2% restent incertains. Ce qui veut dire qu'une action militaire d'où qu'elle vienne, sera violemment ripostée. 

Selon Tass, des milliers de jeunes volontaires seraient sur le point de rejoindre l'armée nationale vénézuélienne en prévision d'une possible action militaire US ou alliée. Selon Maduro, 50 000 unités de forces populaires seront créées d'ici les mois à venir, unités composées de soldats volontaires. "D'ici quelques semaines, les forces paramilitaires censées appuyer l'armée nationale compteront quelques 2 000 000 effectifs dans leurs rangs". 

Les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et Israël reconnaissent sans attendre le nouveau président du Venezuela. L’Espagne, qui avait participé aux tentatives de coup d’État contre Hugo Chávez, pousse l’Union européenne à suivre le mouvement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV