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La coalition d'agression saoudienne a repris ses raids contre Hudaydah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La coalition saoudienne poursuit ses frappes sur al-Hudaydah en violation de l'accord conclu en Suède. ©AFP

Alors que Martin Griffiths, l’émissaire de l’ONU au Yémen, poursuit ses rencontres à Sanaa, la coalition saoudo-émiratie a recommencé à bombarder la province de Hudaydah, en violation de l’accord de cessez-le-feu conclu en Suède.

« La province de Hudaydah a été bombardée à 15 reprises le mercredi 30 janvier par les avions de combat de combat saoudiens en violation des décisions internationales », a affirmé le porte-parole de l’armée et des Comités populaires yéménites, le colonel Yahya Sarii, qui a mis en garde contre la fin de l’accord de Suède et l’échec des efforts de paix.

Le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a reconnu le bombardement massif mené par les avions de combat en déclarant que la coalition saoudo-émiratie avait bombardé à 10 reprises les bases d’entraînement yéménites à l’extérieur de Hudaydah.

Anwar Gargash a utilisé le langage de la menace, en disant que la coalition saoudo-émiratie pourrait recourir à la violence en vue de « contraindre les Houthis à rester attachés à l’accord de Suède ».

L’intensification des bombardements intervient alors que Griffiths est en train de mener des rencontres avec les représentants d’Ansarallah et du gouvernement de salut national.

« L’autre partie ne cherche pas sérieusement à trouver une solution politique. Elle ne cherche qu’à bloquer les efforts », a pour sa part déclaré à l’émissaire onusien le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national, Hicham Charaf Abdallah.

Mahdi al-Machat, le président du Conseil suprême politique du Yémen, a de son côté déclaré lors de sa rencontre avec Griffiths : « Nous restons attachés à l’accord en dépit de ses multiples violations par l’autre partie, dont la dernière en date a été la prise pour cible de l’équipe de déminage à Hudaydah. »

Le colonel Yahya Sarii avait dit mercredi dernier que l’intensification des attaques contre Hudaydah ferait échouer l’accord conclu en Suède et les efforts internationaux.

Le port de Hudaydah est le point d’entrée des marchandises pour des millions de Yéménites qui vivent dans des conditions déplorables.

Alors que 44 jours se sont écoulés depuis la conclusion en Suède de l’accord de cessez-le-feu, aucune de ses dispositions n’est pas encore appliquée.

Cet accord prévoit le retrait des forces des deux camps du port de Hudaydah et la fin des affrontements.

Le chef du Comité suprême de la révolution du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit sur sa page Twitter en avertissant les dirigeants des pays de la coalition saoudienne : « À Hudaydah ils n’ont que deux possibilités : accepter l’accord de Suède ou ouvrir les portes de l’enfer aux agresseurs. »

Le quatrième round des pourparlers de paix yéménites a débuté le 15 décembre à Stockholm en Suède avec la présence de représentants du gouvernement de salut national et du gouvernement démissionnaire, sous les auspices des Nations unies.

La délégation d’Ansarallah (délégation de Sanaa) est présidée par Mohammed Abdessalam et celle du gouvernement démissionnaire (délégation de Riyad) par Khaled al-Yamani, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement démissionnaire d’Abd Rabbo Mansour Hadi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV