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Les accords signés entre Téhéran et Damas contribuent à la hausse de l’influence iranienne en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le premier vice-président iranien Eshaq Jahangiri (G) rencontre le président syrien Bachar al-Assad (D), le 29 janvier 2019 à Damas. ©AFP

« Les accords de coopération signés entre l’Iran et la Syrie renforceront l’influence iranienne et feront capoter les sanctions des États-Unis contre Téhéran », a-t-on appris d’Al-Araby Al-Jadeed.

Le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadeed a publié mercredi 30 janvier un article avec pour titre « Accords renfonçant l'influence de l'Iran en Syrie : une rémunération pour la fin de service ? ». L’article se penche sur les accords de coopération signés hier mardi 29 janvier à Damas entre les responsables syriens et iraniens en indiquant que ces accords allaient renforcer la présence iranienne dans la région et faire capoter les sanctions imposées par les États-Unis à Téhéran.

« Les nouveaux accords signés entre Damas et Téhéran via lesquels celui-ci entend s’attribuer une importante part dans la reconstruction de la Syrie et réaliser d’ailleurs ses programmes économiques et culturels sont considérés par les Iraniens comme une rémunération marquant la fin des services qu’ils ont rendus aux Syriens pendant les sept dernières années. Téhéran et Damas ont signé mardi 29 janvier, 11 accords de coopération et notes d’entente et ils sont également tombés d’accord sur un programme censé donner de l’essor aux coopérations irano-syriennes dans les domaines économique, scientifique et culturel ainsi que sur les plans d’infrastructure, d’investissement et du logement. Les accords de coopération les plus importants signés entre les parties iranienne et syrienne sont les accords économiques stratégiques de long terme ainsi qu’une notre d’entente qui prévoit l’organisation d’une série de réunions entre les délégations iranienne et syrienne. Ladite note d’entente a été signée entre le Premier ministre syrien Imad Khamis et le premier vice-président iranien Eshaq Jahangiri », indique Al-Araby Al-Jadeed.

Et d’ajouter : « L’Iran est depuis 2011 sur la ligne de front des pays qui soutiennent le président syrien Bachar Assad et qui n’a lésiné sur aucune aide militaire, politique et économique pour protéger la Syrie. Il est donc normal que la République islamique d’Iran veuille récolter les fruits de ce qu’elle a semé en Syrie pendant ces dernières années. Cela alors qu’une approche internationale dirigée par les États-Unis tente de miner l’influence iranienne et Syrie, voire d’expulser les Iraniens de ce pays. Dans la foulée, le ministre syrien de l’Économie a déclaré, en fin d'année 2018, que les sociétés iraniennes seraient privilégiées pour contribuer au processus de la reconstruction de la Syrie. Jetant un coup d’œil sur les documents signés, il est facile de constater que l’Iran cherche à dominer les secteurs clés de la Syrie, ce qui pourrait lui assurer une influence à long terme dans ce pays et qui l’aiderait à redresser sa puissance économique déjà affaiblie par les sanctions internationales. Les nouveaux accords permettront, de même, aux Iraniens de s'ouvrir un long trajet terrestre partant de l’Iran et menant à la Méditerranée en passant par la Syrie et l’Irak dans l’espoir d’en faire une importante artère économique qui puisse aider Téhéran à contourner les sanctions. L’Iran compte aussi avoir un rôle majeur dans la reconstruction des villes et des villages détruits au cours des conflits.

Les impacts de l’essor de la coopération entre l’Iran et la Syrie empêcheront l’Occident et Israël d’opter pour une stratégie destinée à affaiblir l’influence iranienne en Syrie.

En plus, la conclusion de ces accords met en évidence la volonté de Damas de renforcer ses relations avec Téhéran. Du côté de la Russie, celle-ci ne s’oppose nullement aux activités de l’Iran dans le secteur économique syrien ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV