Les trois îles iraniennes de Bou Moussa, de la Petite et Grande Tomb servent souvent de prétexte à une rhétorique guerrière que mettent à profit les puissances étrangères illégalement présentes dans le golfe Persique. Le nom de ces trois îles refait régulièrement surface dans ces interminables textes qu'on appelle "déclaration finale du Conseil de coopération du golfe Persique". La petite monarchie émiratie, gonflée sans doute par ses maîtres américains et britanniques, se paie le luxe d'en parler à titre de litige territorial avec l'Iran, allant de temps à autre à brandir la menace d'une saisine de la cour de La Haye. Mais une guerre pourrait-elle être déclenchée entre l'Iran d'une part et le camp américain de l'autre, autour de trois îles iraniennes en question? Possible. Mais cette guerre sera sans nul doute la dernière guerre des États-Unis dans la région.
Selon le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), les provocations émanant de l'extérieur et visant les voisins de l’Iran se comprennent dans le cadre d'un projet voué à l'échec.
« Les trois îles de Bou Moussa, de la Petite et la Grande Tomb font partie intégrante du territoire iranien. Ce qui veut dire que la moindre atteinte à leur encontre sera violemment repoussée. Les forces armées iraniennes ne renonceront jamais à un centimètre du territoire iranien et elles défendront chaque parcelle de la patrie ».
Accompagné du commandant en chef de la Force navale du CGRI, le général Jaafari est arrivé, mercredi 30 janvier, à la tête d’une délégation militaire de haut rang sur l’île de Bou Moussa où le Corps des gardiens de la Révolution islamique détient l'une de ses quartiers généraux. Le général a l'intention d'inspecter cette zone et de se renseigner de la disposition des unités militaires déployées sur l’île et de visiter les fortifications et les équipements sur place. En d'autres termes, l'Iran envisage réellement l'option militaire si jamais le moindre agissement hostile visant les trois île se produisait.
Le général Jaafari a décrit l’île de Bou Moussa comme étant le" cœur battant" de la République islamique d’Iran.
« L’esprit de combat et la motivation dont ont fait preuve les combattants iraniens pendant les huit années de la Défense (guerre imposée à l'Iran par l'Irak entre 1980 et 1988) règnent toujours sur les îles de Bou Moussa alors que le pays se trouve au seuil du quarantième anniversaire de la victoire de la Révolution islamique d’Iran . L'esprit de sacrifice et d'endurance dont font preuve les forces maritimes iraniennes sur cette contrée maritime force l'admiration ».
Le général a souligné par la suite de vastes dispositions des forces du CGRI à Bou Moussa ainsi que leur inlassable travail de renseignement mené au QG "Nazeat".
«Ces îles font partie intégrante du territoire iranien et la souveraineté iranienne y est indéfectible. Les forces armées défendront jusqu’au dernier goût de leur sang la totalité du territoire iranien », a-t-il martelé. Et de préciser : « Les provocations des parties extra-régionales qui visent à semer la divergence et à créer des tensions ne mènent à rien et sont vouées à l'échec ».
Plus loin dans ses propos, le commandant en chef du CGRI s'est adressé aux pays voisins de l'Iran : « Aujourd’hui nos voisins se sont rendus compte que la République islamique d’Iran est leur véritable frère qui les soutient. La sécurité du détroit de Hormuz ne sera assurée que par les pays de la région et par personne d'autre et l’Iran joue un rôle axial dans l’établissement de la sécurité de cette voie maritime stratégique.»
La Petite Tomb est une île iranienne de 1,5 sur 1 km, située à 32 km des côtes. La Grande Tomb, elle, se situe à 25 km des côtes et à 64 km au sud-ouest de l’île de Qeshm, la plus grande île iranienne et du golfe Persique. Quant à l’île de Bou Moussa, elle se situe presque au milieu du golfe Persique, à quelques kilomètres de Siri, une autre île iranienne. Ces trois îles font partie intégrante du territoire iranien.
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