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Gilets jaunes VS Foulards rouges : la stratégie de division

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Gilets jaunes: une voiture renversée mise à feu sur les Champs-Elysées © AFP

Un premier acte des Foulards rouges a eu lieu dimanche 27 janvier dans les rues de Paris. Quelque 10 000 pro-Macron se sont rassemblés dans les rues de la capitale et ailleurs pour dénoncer quelque 123 000 Gilets jaunes qui eux, manifestent déjà depuis 11 semaines contre le système politique néolibéral et atlantiste qui gouverne la France. Evidemment, la presse officielle a mis en relief ce mouvement comme étant une dénonciation de la violence dont les Gilets jaunes seraient le représentant.

Les manifestants ont également dénoncé le peu de cas que prend le mouvement "jaune" des problèmes que traversent le marché des finances, les entreprises, bref des milieux trop proches du pouvoir. En termes de violences, les images qui circulent depuis 90 jours sur la toile (à défaut d'une couverture médiatique digne de ce nom) reflétant le mouvement des Gilets jaunes, ne donnent toutefois pas de ces derniers l'image que dénonçaient dimanche lors de leur premier acte, les Foulards rouges:  des "fous furieux", des usagers des LBD, ceux qui frappent les vieillards, tirent sur les poucettes, lancent des canon à eux, se trouvent plutôt dans les rangs des CRS. À quoi rime donc cette nouvelle manœuvre qui vient s'ajouter au grand débat national de M. Macron? la division. 

Le 27 janvier, les Foulards rouges ont battu le pavé à Paris pour dénoncer les «violences» survenues pendant ou en marge des manifestations des Gilets jaunes. Présent en tête de cortège, Ricardo, porte-parole des Foulards rouges, a martelé ce message : « La violence n’apporte jamais rien et la République est là, derrière nous, unie», souligne RT dans son reportage. Mais qui divise réellement la République? 

Selon l'AFP, qui reprend la préfecture de police, ils auraient été 10 500 Foulards rouges à défiler ce 27 janvier. Un chiffre à comparer aux 4 000 Gilets jaunes recensés à Paris par les services du ministère de l'Intérieur la veille pour l'acte 11. Il y a là déjà un premier niveau de division. En effet, la France vient de connaître la tenue de fausses manifestations de soutien orchestrés par le régime Macron pour contrer des protestations populaires. Et ceci prouve une chose:  La répression policière et le désaveu systématique par les médias du mouvement des Gilets Jaunes n’ont pas abouti à la disparition d’une colère sourde, tenace et réelle partagée par un très nombre de français qui ne tolèrent plus d'être traités en outil de collecte de richesse pour le compte des milieux des finances. En ce sens, le grand cirque du pouvoir déguisé en débat se montre lui aussi incapable de canaliser la révolte. 

Mais quelle sera la prochaine étape? probablement des manifs anti-Gilet jaunes. Dangereuse méthode qui consiste à faire remonter des français les uns contre les autres tandis que la Macronie fait son petit bonhomme de chemin sur la voie bien tracé de l'atlantisme en poussant le pays dans des guerres interminables. Les chantiers sont bien ouvert : la Syrie, le Venezuela, la Chine ... et on en passe. Outre la division pour mieux régner,  cette méthode est une incitation tacite et à peine couverte à la guerre civile. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV