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La Syrie invitée à une conférence à Amman en mars

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Drapeau national syrien. ©Sputnik

Atef Tarawneh, le président de la Chambre des représentants de Jordanie, recevant dimanche 27 janvier une délégation du barreau syrien à Amman, a appelé à l’élargissement des relations avec Damas.

Soulignant la nécessité de l’expansion des relations Amman-Damas, le parlementaire jordanien, cité par Russia Today a mis l'accent sur l’importance de la coordination et de la coopération entre la Jordanie et la Syrie.

« La stabilité et l’intégrité de la Syrie sont dans l’intérêt de tous », a-t-il poursuivi avant de mettre en garde contre un projet de partition de la Syrie sur lequel misent certaines parties depuis l’extérieur, « ce qui favorisera le terrain pour les activités des groupes terroristes et l’ingérence étrangère ».

Atef Tarawaneh a qualifié de « démarche productive » l’ouverture du point de passage frontalier de Nassib pour la normalisation entre les deux pays avant d’émettre l’espoir de voir plus de gestes constructifs en faveur des intérêts jordano-syriens.

Selon le rapport, le président du parlement jordanien a également adressé à cette occasion une invitation officielle à son homologue syrien Hamoud Sabbagh pour participer à la 29e conférence interparlementaire arabe qui se tiendra début mars à Amman.

Jeudi dernier, une délégation de l’Association des avocats syriens s’est rendue à Amman à l’invitation des homologues en Jordanie.

Suite à la crise syrienne déclenchée en 2011, les relations entre Amman et Damas se sont détériorées. En 2014, des responsables jordaniens ont limogé l’ambassadeur de Syrie à Amman.

Récemment et notamment après l’ouverture du passage frontalier entre la Jordanie et la Syrie, les relations bilatérales ont considérablement progressé.

La Ligue arabe a suspendu, en novembre 2011, l’adhésion de la Syrie sous la pression de l’Occident, qui cherchait à faire céder Damas face aux terroristes.

La plupart des pays arabes ont rappelé à l’époque leurs ambassadeurs de la capitale syrienne et se sont joints au boycott économique contre Damas après que les autorités syriennes eurent refusé de faire des concessions aux groupes armés soutenus depuis l’étranger.

Mais une réintégration de Damas au sein de l’instance panarabe est désormais évoquée. L’Irak, le Liban et la Tunisie ont appelé à un retour des représentants de Damas à la Ligue arabe.

Ceci étant dit, certaines sources critiquent la lenteur avec laquelle Amman aborde la question de normalisation de ses relations avec Damas. Selon Raï al-Youm, « alors que les parlementaires rivalisent de zèle pour faciliter la reprise des liens avec la Syrie, le roi, lui, semble réticent » : « En effet, Amman s'est contenté de nommer un chargé d'affaires à Damas et il reste sourd aux appels de reprise lancés depuis Téhéran. Vient ensuite l'ouverture du fameux aéroport israélien à Eliat, Ramon, contre quoi Amman s'est contenté de protester sans oser aller plus loin. » Une chose est sûre : la poursuite de cette stratégie trop hésitante d'Amman ne servira pas ses intérêts, mais ceux d'Israël et des États-Unis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV