Après l’échec cuisant de sa guerre militaire lancée contre la Syrie, l’administration américaine tente à présent de lancer une guerre économique contre Damas, mais aussi de diminuer la popularité du président Bachar al-Assad auprès de son peuple.
« Les indices montrent bel et bien que la Syrie est en train de tourner la page de la guerre. La décision unanime d’ouvrir les ambassades, notamment celles des pays arabes, en est la preuve », a écrit le site libanais El-Nashra.
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« Les États arabes du golfe Persique ont en effet songé à ne pas abandonner la Syrie dans les bras des Iraniens et des Turcs. On prévoyait que la Syrie ferait son retour dans la Ligue arabe. Mais les pressions US ont fait obstacle à la reprise des relations entre Damas et la Ligue arabe.
Ce que le conflit militaire n’a pas réussi à accomplir, la guerre économique peut y parvenir en jouant sur la colère du peuple.
Les informations obtenues révèlent que trois navires transportant du pétrole et du gaz ont été interdits d’accéder aux eaux territoriales de la Syrie et, dans l’espoir d’en obtenir l’autorisation, attendent depuis des mois aux alentours de Chypre. De plus, lorsque Damas procède au transfert du gaz par des navires de petite taille, il court le risque qu’ils soient pris pour cible par les USA. Il faut se rappeler que les États-Unis ont coulé sur les côtes russes en pleine mer Noire deux navires turc et tanzanien transportant du gaz.
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Or, Washington ne s’est pas arrêté pas là. Dans le cadre des sanctions sévères qu’elle a adoptées contre la Syrie, la Maison-Blanche a placé les exportateurs de gaz en Syrie sur la liste des sanctions et appelé à mettre fin à toute importation industrielle et agricole en provenance de Syrie.
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Les planificateurs se sont mis en tête de réaliser l’un de ces scénarios : 1. Affaiblir le gouvernement syrien et provoquer sa chute via une baisse du soutien populaire due à la crise économique ; 2. Provoquer une telle crise contre Bachar al-Assad au moment des élections pour l’écarter de la scène politique ; 3. Imposer la formation d’un État auquel participeraient les opposants pour pouvoir ensuite passer à l’étape suivante ; 4. Contraindre Damas à prendre ses distances avec l’Iran et à accepter les conditions de Tel-Aviv concernant le Sud en le menaçant de mettre à exécution les trois scénarios précédents. »
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