Dans le dossier sahraoui, les États-Unis font chanter le Maroc et le poussent à accepter d'être la prochaine destination de Netanyahu.
Des sources fiables marocaines font part d'une visite du Premier ministre israélien au Maroc en mars prochain, au cours de laquelle Benyamin Netanyahu entend présenter sa « médiation » entre Rabat et le conseiller américain à la Sécurité nationale sur la question du Sahara et cela bien sûr en faveur d'Israël.
Le quotidien arabophone Rai al-Youm a décrit un « très grave signal » lié à l'annonce par le Premier ministre israélien de vouloir se rendre au Maroc jouer la médiation entre ce pays et le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton (un républicain de droite proche d'Israël) sur la question du Sahara Occidental.
Rai al-Youm se réfère à une source bien informée pour rappeler qu’il s'agissait, en fait, d'un projet pour faire pression sur le Maroc, dans le cadre du dossier du Sahara, et le contraindre, ainsi finalement, à normaliser avec Israël et accepter le Deal du siècle.
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Selon cette source, ce qui se passe aujourd'hui au sein de l'administration Trump est dans le but de faire plier les Marocains et les pousser à agir dans le sens des intérêts d’Israël d’autant plus que le Comité al-Qods est dirigé par le roi Mohammad VI du Maroc.
Et vu l’importance de l’affaire Qods pour l’Oumma arabe et islamique, la source marocaine a mis en garde contre les répercussions destructrices qu’aurait une telle prise de position de la part du Maroc pour le gouvernement marocain, lui-même.
L’imminente visite de Netanyahu au Maroc avait été déjà évoquée par des sources marocaines. Parmi d’autres, le média Le site Info a écrit que des contacts avaient lieu entre le cabinet de Netanyahu et plusieurs responsables marocains dans l’objectif de recevoir le Premier ministre israélien après la visite du pape François au Maroc, prévue les 30 et 31 mars prochain. Netanyahu devra être accompagné de trois rabbins, selon cette source.