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Des pétitions en ligne sont lancées pour obtenir la libération de Hachemi, présentatrice de Press TV

Rassemblement devant l'ambassade suisse à Téhéran en signe de soutien à Marzieh Hashemi, présentatrice d'origien américaine de Press TV, le dimanche 20 janvier. ©Site d'information DANA

Le secrétaire d’État américain et le conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche auraient ordonné l’arrestation de la présentatrice de la chaîne anglophone iranienne Press TV. En effet, la journaliste de Press TV est détenue puisqu'elle devrait être convoquée à titre de témoin dans une enquête. Depuis quand les témoins se font-ils prisonniers?, se demandent les experts. Mais il y a plus : l'enquête de la justice US porterait sur les activités de la chaîne iranienne, "une agence de propagande en lien avec le régime iranien", affirment encore les mêmes sources. Et depuis quand un média national à vocation internationale devra-t-il défendre les intérêts des parties étrangères? Dans le cas de la détention de Mme Marzieh Hachemi, journaliste d’origine afro-américaine de Press TV, on est face à un cas de kidnapping et de prise d’otage sans précédent qui s'effectue à l'échelle de l'Etat américain.

Le secrétaire d’État américain et le conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche auraient ordonné l’arrestation de la présentatrice de la chaîne anglophone iranienne Press TV. En effet, la journaliste de Press TV est détenue puisqu'elle devrait être convoqué à titre de témoin. Des centaines d’étudiants se sont rassemblés aujourd'hui devant l’ambassade suisse à Téhéran, brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit « Free Marzieh Hashemi ! ».

Les analystes américains passant régulièrement sur Press TV pensent que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo ou le conseiller féroce à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton ont ordonné l’arrestation et d’autres actions possibles contre la présentatrice Marzieh Hachemi.

Press TV est prise pour cible dans le cadre d'une campagne de pression américaine intensifiée contre la République islamique commanditée par l'administration de Donald Trump.

L'affaire est semblable à celle de RT America, une filiale de la chaîne de télévision russe RT, qui est la cible du département américain de la Justice depuis novembre 2017 accusée d'être «agent étranger» aux États-Unis. Cette affaire est intervenue à la suite d’un rapport du directeur du renseignement national américain accusant RT d’avoir contribué à la présumée campagne du Kremlin visant à s’immiscer dans la présidentielle américaine de 2016.

« Cherchant à réduire les critiques des médias américains à son égard, depuis la prise de fonction de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2017, l’administration américaine est maintenant amenée à s’en prendre à un média iranien », a déclaré le directeur du service extérieur et le vice-président de l'IRIB, Peyman Jebelli. 

Dans une interview avec Fars News, Ricardo Bascuas, éminent professeur de droit à l'Université américaine de Miami, a qualifié de « contraire à la constitution américaine », l’arrestation de la journaliste Marzieh Hachemi.

Contestant l’arrestation « illégale » de Mme Hachemi par les États-Unis, des centaines d’étudiants se sont rassemblés devant l’ambassade suisse à Téhéran. Brandissant des pancartes proclamant « Free Marzieh Hashemi ! », les manifestants ont scandé « « À bas les États-Unis ! », « À bas Israël ! ».

Rassemblement devant l'ambassade suisse à Téhéran pour contester l'arrestation de la présentatrice de Press TV, le 20 janvier 2019

L'Union internationale des femmes musulmanes a également pris à cette la manifestation, réclamant la liberté de la journaliste d’origine américaine de Press TV. Au nom des femmes musulmanes, l’Union a annoncé poursuivre ses efforts visant à améliorer les conditions de détention de la journaliste de Press TV qui est en grève de de la faim.

Le déni des droits fondamentaux de la journaliste était la raison principale de la participation de l’un des manifestants à ce rassemblement.

En outre, sept pétitions en ligne ont été lancées sur le site Web de la pétition Change.org afin d'obtenir la libération de la présentatrice de la chaîne iranienne de Press TV, Marzieh Hachemi, emprisonnée par le FBI sur des accusations non précisées.

Dans deux des pétitions adressées au US Federal Bureau of Investigation et au Département américain de la Sécurité intérieure et de la Justice, le site Web a déclaré avoir été informé de l'arrestation et de l'emprisonnement de Hachemi à Washington sans aucune raison ni accusation formelle.

La source ajoute que Mme Hachemi, née aux États-Unis, est une citoyenne américaine qui n'a été reconnue coupable pour aucun crime.

Dans une autre pétition adressée aux Nations unies, le site web a déclaré que le « lâche enlèvement » de la journaliste de premier plan par le régime du président américain Donald Trump fait partie de son « obsession anti-Iran ».

D'autres pétitions ont également été envoyées à un certain nombre d'organismes et de responsables américains et internationaux demandant la libération immédiate de Hachemi.

Le ministère iranien des Affaires étrangères avait pour sa part condamné l’arrestation « illégale » et le traitement « inhumain » infligé à Mme Hachemi par des agents du FBI aux États-Unis.

Mme Hachemi a été arrêtée dimanche à St. Louis, dans le Missouri, où elle avait filmé un documentaire intitulé Black Lives Matter.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a également exprimé vendredi sa « grave préoccupation » concernant la détention de Mme Hachemi.

La fédération a écrit dans un article publié vendredi sur Twitter que les États-Unis devaient donner des éclaircissements sur la situation de cette présentatrice de marque auprès de la chaîne anglophone Press TV.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV