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Des preuves indéniables des mutilations et des décès

De nouveaux témoignages révèlent un bilan lourd des victimes d'armes interdites utilisées par la police pour réprimer les Gilets jaunes. ©Getty Images

Plus de 2000 personnes ont été gravement blessées depuis le 17 novembre, début de la mobilisation des Gilets jaunes. En cause : une police qui fait usage des flashballs et de grenades contenant de la TNT, un explosif interdit dans plusieurs pays. Ensemble, des mutilés témoignent à visage découvert et appellent les Gilets jaunes à se mobiliser pour l’interdiction de ces armes.

Dans un récent article, le site de réflexion Réseau International fait paraître les témoignages des victimes des armes interdites utilisées par les forces de l’ordre françaises.

Sont nombreux, relate l’auteur de l’article, les citoyens français qui ont été mutilés par des armes de répression utilisées par les forces de l’ordre durant la mobilisation des Gilets jaunes : main arrachée, pied broyé, visage et mâchoire fracturés… Ils témoignent à visage découvert dans une vidéo et exigent l’interdiction des lanceurs LBD, plus communément appelés flashballs et des grenades de désencerclement de type GLI-F4, contenant de la TNTun agent explosif lors de l’acte XII, le 2 février prochain. Selon les Gilets jaunes, ces armes ne sont utilisées que pour blesser et pour paniquer les participants au mouvement antigouvernemental ». 

Le texte rappelle l’usage de la TNT par les forces de l’ordre françaises par le passé. Comme ce fût le cas d’un Français, en 2013, mort suite à l’explosion d’une grenade contenant de la TNT lancée dans sa capuche et lui visant la tête.

Les plaintes des victimes ne se résument pas seulement à celles des 9 dernières semaines. Une vidéo sur la page Facebook « Grenades Flashballs Interdiction », énumère différents cas de mutilations sur 20 ans.

Dans le même cadre, la Ligue des droits de l’homme (LDH) fait le constat dramatique d’un usage illégitime et disproportionné des grenades de désencerclement (GLI-F4) et des lanceurs de balles de défense de type LBD 40 par les forces de sécurité françaises, face aux manifestants.

De très nombreux citoyens de tout âge sont victimes des tirs des armes interdites qui figurent encore à ce jour aux mains des forces de l’ordre françaises.

La LDH, ainsi que les ONG nationales et internationales, critiquent les actes violents de la police contre les gens qui se réservent le droit de grogner contre les discriminations sociales.

Par contre le gouvernement français a toujours évité d’intervenir pour restreindre l’usage de ces armes. L’étonnant est que la France est le seul pays de l’Union européenne à les utiliser pour maintenir l’ordre social.

Une telle situation dramatique a amené les citoyens à faire appel au Premier ministre et à son ministre de l’Intérieur. Pourtant Christophe Castaner a déclaré que “malgré la controverse, l’utilisation du lanceur de balle de défense par les forces de l’ordre est justifiée lors des actes des Gilets jaunes”.

Il a prétendu que la police avait besoin d’utiliser des lacrymogènes, des outils comme les flashballs pour maintenir l’ordre public et faire face à ceux qui lancent des “des attaques systématiques” contre les institutions françaises et la police.

S’exprimant à la veille de l’acte 10 des Gilets jaunes, Christophe Castaner a d'ailleurs utilisé une «métaphore théâtrale» sur Europe 1. D’après lui, il est temps de «changer la pièce», puisqu’«il n’y a plus grand monde ni sur scène, ni dans la salle». Des propos qui font polémique, sachant que les dernières journées ont montré une mobilisation en hausse.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV