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Le journaliste de Press TV n’est accusée d'aucune charge mais elle est toujours détenue (USA)

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Marzieh Hachemi, présentatrice phare iranienne de Press TV. (Photo d'archives)

Les États-Unis confirment que la journaliste et présentatrice de Press TV, Marzieh Hachemi, est détenue sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. La journaliste d’origine américaine et reconvertie à l’islam vit depuis 20 ans en Iran. Partie aux États-Unis pour rendre visite à son frère malade, Mme Hachemi a été arrêtée à son arrivée, dimanche dernier, par le FBI. Elle a comparu devant le tribunal vendredi 18 janvier. Interdite de contacter sa famille, Marzieh Hachemi a affirmé lors d’un bref entretien avec sa fille vivant à Washington, avoir subi de mauvais traitements en prison où son voile lui a été arraché, et le repas halal lui a été refusé. 

Au demeurant, le tribunal américain a confirmé que la journaliste de la chaîne anglophone iranienne Press TV avait été effectivement détenue à titre de « témoin important » et qu’elle n’est inculpée d’aucun crime. Dans ce cadre et selon son avocate, l’arrestation et la détention de Marzieh Hachemi violent la Constitution américaine. 

Le tribunal n’explique pas non plus la nature de l’enquête pour laquelle Marzieh Hachemi est actuellement retenue comme témoin important. Vendredi, la juge américaine Beryl Howell de la Cour de district et chargée du dossier a pour la première fois, autorisé la publication des informations liées aux circonstances de l’arrestation de Hachemi.  

Des réactions à la détention de la journaliste de Press TV qui même aux États-Unis est anti-constitutionnelle a suscité un tollé au sein des milieux médiatiques et de défense des droits de l’homme indépendant. L’union des médias islamique a condamné dans un communiqué, « un geste allant de façon flagrante à rebours du droit international et de la liberté de presse ». La commission des droits de l’homme islamique a appelé elle aussi vendredi 18 janvier à la libération immédiate de la journaliste. 

Le ministère iranien des Affaires étrangères a mis en garde les États-Unis contre les répercussions de la détention arbitraire de Mme Hachemi. 

Vendredi 18 janvier, les Nigérians membres du Mouvement islamique du Nigeria, IMN ont organisé un rassemblement de soutien à la journaliste iranienne. Ils ont condamné la mise en détention illégale de cette présentatrice phare et réclamé sa libération inconditionnelle et immédiate.

Lors d’un bref discours devant la foule, le cheikh Sunusi Abdul Kadir Koki, un membre important du Mouvement islamique du Nigeria a fait part de l’inquiétude de ce mouvement quant à « l’enlèvement très illégal de Mme Hachemi par un pays qui prétend être un modèle de justice à suivre et se pose en porte-prétend des droits de l’homme et de la liberté ».

Il a également critiqué le mutisme observé par la Communauté internationale et des groupes de défense des droits de l’homme à l’égard de cette « grande injustice », malgré toutes les preuves disponibles. Il a réaffirmé que cette décision constituait une mesure à l’encontre de tous les journalistes, une injustice envers toutes les femmes et les musulmanes.

« Malgré ses convictions religieuses, les gardiens lui ont arraché son voile sachant qu’elle est musulmane, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’homme », a-t-il dénoncé.

Selon les experts juridiques interrogés par Press TV, l’administration américaine a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Mme Hachemi, pour une détention à durée indéterminée, ce, sous prétexte de vouloir appeler à témoigner dans le cadre d’un dossier en cours d’instruction. Il s’agit d’une pratique à laquelle a recours le gouvernement américain lorsqu’aucun chef d’accusation valable ne pèse sur un individu, ce qui constitue une violation du quatrième amendement de la Constitution américaine, selon le professeur Ricardo Bascuas.

Lire aussi: Journaliste iranienne arrêtée aux États-Unis : Téhéran va porter plainte

Hachemi a été arrêtée à Saint-Louis, après avoir rendu visite à ses parents dans la région de La Nouvelle-Orléans. Elle a ensuite été emmenée à Washington, selon son fils aîné, Hossein Hachemi. Ce dernier a confié à l’Associated Press que sa mère vivait à Téhéran, la capitale iranienne, et qu’elle revenait dans ce pays environ une fois par an pour rendre visite à ses proches.

Selon les dernières dépêches, les membres de famille de Mme Hachemi ont été interdits par des responsables US d’interviewer avec les médias, dont Press TV.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV