La marine américaine n’a pas exclu l’envoi d’un porte-avions à travers le détroit de Taïwan, malgré les progrès technologiques de l’armée chinoise qui représentent une menace plus grande que jamais pour les navires de guerre américains, a déclaré le chef des opérations navales américaines aujourd’hui, vendredi 18 janvier 2019.
Au cours de l’année écoulée, il a expédié ses navires à trois reprises sur le détroit stratégique séparant Taïwan de la Chine continentale, mais l’envoi d’un porte-avions dans la région serait sans précédent depuis 10 ans. Depuis, la Chine a équipé ses forces militaires de missiles conçus pour cibler les navires ennemis.
Selon le reportage, lorsque des journalistes japonais ont interrogé l’amiral John Richardson sur le développement des armes chinoises et les dangers qui en découlaient, il a répondu : « Nous ne voyons pas vraiment de restrictions quant au type de navires pouvant transiter par ces eaux. »
« Nous regardons le détroit de Taïwan comme les autres eaux internationales; c’est pourquoi nous agissons de la sorte », a-t-il affirmé.
Richardson, qui s’était rendu en Chine avant d’arriver au Japon, avait déclaré à ses homologues chinois que les États-Unis s’opposaient à toute action ponctuelle de Pékin ou de Taipei. Il a également dit aux Chinois : « En cas de confrontation imprévue entre des navires en mer, il faut agir en conformité avec le droit international. »
« Nous ne devons pas considérer comme une menace notre présence mutuelle dans ces eaux », a-t-il martelé.
Le 7 janvier 2018, un destroyer américain équipé d’un missile téléguidé est arrivé à 12 milles marins de l’une des îles sous contrôle chinois. Pékin a qualifié l’incident de violation de la souveraineté chinoise et il a annoncé que ses missiles anti-navires étaient prêts à passer à l’action. La Chine considère que sa souveraineté s’exerce sur le détroit de Taïwan.