En dépit des pressions exercées par les États-Unis sur les pays arabes et notamment sur le gouvernement libanais, Beyrouth a invité la Syrie au sommet économique de la Ligue arabe qui se tient dans la capitale libanaise.
La Syrie a reçu du président libanais Michel Aoun une invitation au Sommet économique de la Ligue des États arabes (LAS) à Beyrouth, mais a refusé de participer au forum, a déclaré l’ambassadeur de Syrie au Liban.
Ali Abdul-Kerim a déclaré ce jeudi 17 janvier à la chaîne de télévision Al-Mayadeen que Damas était persuadé que la Ligue arabe « n’a pas abandonné son approche erronée face aux développements en Syrie ».
La Ligue arabe a suspendu en novembre 2011 l’adhésion de la Syrie sous la pression de l’Occident, qui cherchait à faire céder Damas face aux terroristes.
La plupart des pays arabes ont rappelé à l’époque leurs ambassadeurs de la capitale syrienne et se sont joints au boycott économique contre Damas après que les autorités syriennes eurent refusé de faire des concessions aux groupes armés soutenus depuis l’étranger.
Au cours du conflit, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et plusieurs autres États ont fourni une assistance financière et militaire aux groupes terroristes combattant le gouvernement légitime du président Bachar al-Assad.
L’ambassadeur Abdul-Kerim a souligné que la Syrie « avait remporté la victoire aux niveaux militaire et politique, alors que les plans des États occidentaux et arabes avaient échoué ».
La Syrie ne sera pas le seul pays arabe à ne pas participer au sommet économique de la Ligue arabe au Liban, la Libye en fera de même. D’autres absents notables sont l’émir du Koweït et le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas, qui est en visite à New York pendant l’organisation de ce sommet.