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Brexit : pour Macron, le référendum était «manipulé de l'extérieur»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron devant les maires réunis dans l'Eure ©RT

À deux jours d'un très probable acte X des Gilets jaunes, le président Macron révèle un nouveau visage, celui d'un adepte du complotisme. Ainsi pour le président de la "Macronie", le choix du peuple britannique qui s'est exprimé contre le néolibéralisme, en votant lors d'un référendum pour le Brexit a été largement influencé de l'extérieur. Idem pour ceux des Français, en l'occurrence des Gilets jaunes, qui réclament un référendum d'initiative citoyenne. Macron se convertit-il au complotisme?   

D'un ton emprunt de menace, Emmanuel Macron a décrit les trois «options» qui s'offrent selon lui aux Britanniques : «première option : ils vont faire le no-deal, donc ils disent : il n'y a pas d'accord. Cela fait peur à tout le monde. Les premiers perdants de ça, ce sont les Britanniques. Donc dans ce contexte-là, ils vont devoir, sans qu'il y ait de période de transition, de toute façon renégocier une relation future», a-t-il dit.

Mais «il faudra de toute façon qu'on négocie avec eux une période transitoire parce que les Britanniques, ils ne peuvent pas se permettre de plus avoir un avion qui décolle ou qui atterrit chez eux, et leurs supermarchés, à 70%, ils sont approvisionnés par ce qui vient de l'Europe continentale», a ajouté Emmanuel Macron.

«Deuxième option, ils disent : on va essayer, à mon avis c'est ce qu'ils vont faire, je les connais un peu, d'améliorer ce qu'on peut obtenir des Européens et on va revenir faire le vote», a poursuivi le président. «Je n'y crois pas tellement, parce qu'on était au bout de ce qu'on pouvait faire dans l'accord, et on va pas, pour essayer de régler un problème de politique intérieure britannique, ne pas défendre les intérêts des Européens», a-t-il développé.

«Il y a une troisième option qui est de nous dire (et à mon avis ils vont commencer par la deuxième et ça finira par la troisième, on prend les paris, je prends mes risques) ils vont dire : au fond, on va prendre plus de temps, donc ils vont demander à avoir un plus grand délai pour renégocier quelque chose, a dit le Président qui revient sur la crise en France et rejette par la même occasion toute idée de référendum en France :

«Peut-être qu'ils vont enjamber les élections européennes pour essayer de trouver quelque chose d'autre. Ça crée beaucoup d'incertitude et d'inquiétude, mais dites bien à vos pêcheurs que je serai toujours derrière eux. [...] Parce que c'est le choix du peuple souverain britannique, je le respecte, mais pas le choix du peuple souverain français», a poursuivi Emmanuel Macron.

Macron s'est converti au complotisme? 

Alors qu'il est confronté à la crise inédite des Gilets jaunes, nombreux sont à réclamer l'instauration d'un référendum d'initiative populaire, Emmanuel Macron a jugé que le Brexit «nous disait aussi beaucoup, dans la période que nous vivons, de ce que ces référendums qui paraissent sympathiques peuvent créer» – une allusion à peine voilée aux revendications de certains Gilets jaunes qui réclament l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC).

«C'est un référendum qui a été manipulé, manipulé de l'extérieur par beaucoup de ce qu'on appelle aujourd'hui les infox, où on a dit tout et n'importe quoi et maintenant on dit « débrouillez-vous » et, bilan des courses, on a menti aux gens. Et ce qu'ils ont choisi, c'est pas possible. Après, bon courage pour les représentants de la nation qui doivent mettre en œuvre un truc qui n'existe pas», a-t-il conclu, cité par RT. Ce point de vue, les Gilets jaunes ne le partagent évidemment pas eux, qui se donnent rendez-vous pour un acte X. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV