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La France réagit au lancement du satellite iranien « Payam »

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L'Iran a lancé hier, mardi 15 janvier 2019, le satellite "Payam" dans l'espace. ©IRNA

La France a réagi au lancement par Téhéran d’un nouveau satellite de fabrication iranienne s’appelant « Payam » qui signifie « le message » en persan.

Bien que la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies qui approuve l’accord sur le nucléaire iranien, n’interdise pas le lancement des engins spatiaux, le ministère français des Affaires étrangères se référant à cette résolution, vient de condamner ce lancement.

« La France condamne fermement ce lancement qui n’est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies », peut-on lire dans le communiqué de presse de la diplomatie française publié ce mercredi 16 janvier.

Le ministère français des Affaires étrangères estime que les lanceurs spatiaux utilisent des technologies qui sont très proches de celles employées pour les missiles balistiques, en particulier pour les missiles balistiques intercontinentaux.

L’Iran a lancé, mardi 15 janvier, le satellite baptisé « Payam », dans l’espace dans le but de collecter des informations sur l’environnement afin de renforcer le système de prévision du pays [en matière d'agriculture, de climat, etc...]; Cependant, des problèmes techniques survenus au cours de la phase finale du lancement ont empêché le satellite d'atteindre son orbite.

Le ministre des Technologies de l'Information et de la Communication, Mohammad Javad Azari Jahromi, a tweeté mardi que les première et deuxième étapes de la mission spatiale avaient été effectuées avec succès mais que le transporteur satellite satellitaire Simorgh n'avait pas réussi à accélérer à la vitesse orbitale lors de la troisième étape.

La résolution 2231 à laquelle fait allusion la France, a été adoptée, en été 2015, par le Conseil de sécurité de l’Onu en vue de valider l’accord nucléaire qui venait d’être signé entre l’Iran et les 5+1. La ratification de cette résolution a entraîné l’annulation d’autres résolutions du Conseil de sécurité qui avaient été auparavant  adoptées contre l'Iran.

Lire aussi: Washington reconnaît le caractère légal des tests balistiques en Iran

Le communiqué de la diplomatie française affirme cependant son soutien au Plan global d’action conjoint (PGAC) à l’occasion de son troisième anniversaire et sa volonté de lancer dans un proche avenir le mécanisme financier européen (SPV), destiné à contourner les sanctions américaines contre l’Iran.

Ce soi-disant soutien de Paris à l'accord nucléaire, intervient à un moment où la France ne cesse de prendre une position similaire à celle de Washington et de Tel-Aviv au sujet des moyens défensifs de l'Iran. Il n'est absolument pas question pour l'Iran de négocier ses capacités défensives, d'autant plus que la France peine à se libérer de l'emprise US pour adopter une position réelle et logique dans ses relations avec l'Iran. Et c'est d'ailleurs,à cause de cette emprise US que la France a quitté le marché lucratif de l'Iran, une politique qui porte atteinte aux intérêts des citoyens français qui vivent, actuellement, une situation économique difficile. 

La résolution 2231 du Conseil de sécurité adresse une demande non contraignante à l’Iran ; elle lui demande de ne pas tester les missiles qui ont été conçus pour porter des ogives atomiques. Et Téhéran a annoncé à maintes reprises qu’aucun des missiles qu’il avait testés n’avait été conçu pour porter des têtes nucléaires.

La République islamique d’Iran a toujours affirmé aussi qu’elle n’avait jamais testé les missiles ayant la capacité de porter des ogives nucléaires et qu’elle n’en envisageait d'ailleurs pas la fabrication.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV