Les médias afghans font état de la visite de la cheffe de l’Organisation terroriste des Moudjahidine du peuple (OMK), à Kaboul et parallèlement des agissements suspects des Américains et des "éléments arabes" dans la province de Hérat, frontalière de l'Iran. Les sources locales font état d'une étroite collaboration entre les terroristes de l'OMK (largement soutenus par les USA et la France) d'une part et les terroristes de Daech que les États-Unis ont massivement héliportés au premier semestre de 2018 depuis la Syrie vers l'Afghanistan.
L'objectif? Ouvrir un nouveau front contre l'Iran sur son flanc oriental. Ceci étant dit, la tentative américaine est loin de prendre de court l'Iran car les premiers agissements US en ce sens datent de 2013. Téhéran a accueilli il y a deux semaines le premier round de ses pourparlers avec les Talibans dans le stricte objectif de se préparer à toute éventualité. Après la défaite américaine en Syrie et en Irak, le Pentagone compte de prendre pour cible les frontières est iranien par OMK+Daech interposé. Mais le pourra-t-il?
« Accompagnée d’une délégation américaine, la cheffe du groupuscule terroriste des Monafeqin, Maryam Rajavi s’est rendue à Kaboul capitale afghane », rapportent des médias afghans.
Cité par des responsables du gouvernement afghan, le site web afghan, l’IRCA a rapporté que la cheffe de l’OMK se trouverait à Kaboul et qu’elle aurait rencontré le chef du Conseil national de sécurité afghan, Hamdullah Mohib.
Pour l’IRCA l’objectif de la visite de Maryam Rajavi à Kaboul est de demander l’aide des États-Unis pour construire une base pour ce groupuscule terroriste près des frontières orientales iraniennes.
Selon ce rapport, Maryam Rajavi devrait se rendre dans la région de Shindand à Hérat dans les prochains jours, pour y établir initialement une base militaire. Elle prévoit également de livrer une partie d’une base américaine où opèrent un certain nombre des terroristes de l’OMK, chassés il y a quelques années de Bagdad, avant d’être déployés sur le territoire afghan.
« Dans le cadre de nouvelles mesures anti-iraniennes, l’administration Trump devrait accroître ses contributions à l’OMK et construire des bases militaires pour ce groupuscule terroriste dans les pays voisins de l’Iran. Sur ce cens, des consultations ont été effectuées jusqu’à présent avec les dirigeants afghans et irakiens. L’OMK se servira de ces bases pour infiltrer l’Iran et commettre des actes de sabotage », a-t-on appris de l’IRCA.
Le journal pakistanais Ummat a rapporté en octobre 2012 que « les forces américaines déployées en Afghanistan auraient entraîné 2.000 membres clés de l’OMK dans la région de Shindand, à Hérat et qu’elles supervisent leurs activités ».
« Instrumentalisant un accord stratégique signé avec Kaboul, les États-Unis ont forcé le gouvernement afghan à accueillir des membres de l’OMK sur son sol », annonce l’IRCA.
Le site afghan fait état des agissements suspects des « Arabes » ainsi que des troupes américaines dans la région de Shindand sans fournir des détails supplémentaires.
« Des Arabes ont pénétré la région depuis un certain temps et ils circulent à proximité des bases américaines, et ce qu’ils mijotaient n’est pas clair », a déclaré l’un des habitants de la région à l’IRCA.
Les Arabes dont en parle l’IRCA sont des terroristes de Daech transportés depuis la Syrie vers l’Afghanistan.
Les Moudjahidine du peuple sont connus en Iran sous le nom de Monafeqin (hypocrites), en raison de leur instrumentalisation malhonnête de la religion à des fins criminelles. Jusqu’en 2012, leur mouvement était considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
Le groupuscule traîne derrière lui un passé gorgé de crimes dont le massacre de 17.000 civils et responsables iraniens.