Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a déclaré que la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie témoignait de la défaite de Washington dans la région.
« Cette décision est un recul évident et marque la défaite et l’enterrement des politiques et stratégies américaines dans la région », a déclaré samedi le général de brigade Hossein Salami.
« Ils ont dépensé 7 000 milliards de dollars dans la région et partent aujourd’hui sans avoir remporté un seul succès », a déclaré le commandant iranien en marge d’une conférence sur « 40 ans de complots et 40 ans de résistance » à Téhéran.
En effet, le général de brigade Salami faisait référence aux remarques de Donald Trump lors d’un voyage clandestin et inopiné en Irak jeudi.
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« C’est assez triste lorsque vous dépensez 7 000 milliards de dollars au Moyen-Orient et qu’y aller nécessite cette énorme opération de dissimulation avec des avions dans tous les sens et tous les meilleurs équipements au monde, et tout ce que vous devez faire pour y entrer en toute sécurité », avait dit le président américain en Irak.
La décision de Trump de retirer toutes les troupes américaines de Syrie a provoqué la colère de nombreux politiciens américains qui veulent voir le départ du président syrien Bachar al-Assad.
Vendredi, la sénatrice américaine Lindsey Graham a mis en garde contre un « désastre majeur » si les miliciens kurdes syriens se ralliaient à Assad à la suite de la décision de Trump.
« Si les rapports selon lesquels les Kurdes s’allient à Assad sont exacts, une catastrophe majeure est en train de se produire », a-t-il déclaré.
Les déclarations de Graham interviennent après que les résidents kurdes de Manbij ont demandé au gouvernement syrien de reprendre la ville à la suite de la décision des États-Unis de retirer leurs troupes de Syrie.
L’armée syrienne a déclaré plus tard qu’elle était entrée dans la ville en s’engageant à garantir « une sécurité totale à tous les citoyens syriens et aux autres personnes présentes dans la région ».
Graham y voit « un cauchemar pour la Turquie et, éventuellement, pour Israël », ajoutant que le retrait serait une grande victoire pour la Russie, l’Iran et le gouvernement syrien.
L’Iran a fourni un soutien consultatif militaire aux opérations antiterroristes syriennes, à la demande du gouvernement de Damas.
En revanche, Israël fournit un soutien militaire sans ambages aux terroristes depuis 2011. L’armée israélienne prend régulièrement pour cible le matériel de défense militaire syrien ainsi que les bases destinées aux combattants alliés de Damas dans la lutte contre le terrorisme.
