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Manbij : l’armée syrienne défie les terroristes soutenus par Ankara

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Les forces de l'armée syrienne entre dans une ville tenue par les terroristes. ©Reuters/Illustration

Alors que les groupes armés soutenus par la Turquie avaient annoncé s’apprêter à lancer une offensive dans la ville de Manbij, les forces de l’armée syrienne se sont dirigées vers la ville de Manbij en coordination avec les milices des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui disent ne faire qu’un avec le gouvernement syrien.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes soutiennent l’entrée en pompe de l’armée syrienne à Manbij afin de protéger le territoire syrien contre une éventuelle invasion turque, a déclaré la porte-parole des FDS, Jihan Ahmed, citée par Sputnik.

« Nous sommes favorables à l’entrée de l’armée syrienne à Manbij pour protéger la Syrie, car si la Turquie débarquait quelque part, elle y resterait », a déclaré Ahmed, soulignant que les Kurdes et le gouvernement syrien étaient « une seule famille ».

« Nous allons résoudre les différends avec le gouvernement syrien comme on lave le linge sale en famille, nous faisons partie d’une même famille », a-t-il expliqué.

La déclaration intervient le jour même où la chaîne de télévision syrienne a annoncé que l’armée syrienne était entrée à Manbij et y avait hissé le drapeau syrien après avoir reçu une demande de la part des Unités de protection du peuple kurde (YPG) de prendre le contrôle de la ville en prévision de l’offensive envisagée par la Turquie dans la région.

L’Iran a pour sa part salué l’entrée des forces de l’armée syrienne dans la ville de Manbij, ce qui constitue selon Téhéran un pas essentiel vers la résolution de la crise syrienne.

De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’entrée de l’armée syrienne à Manbij « d’opération psychologique » et a déclaré que la situation dans la région restait incertaine.

Erdogan a prétendu que l’objectif principal de la Turquie en Syrie était de forcer les terroristes à quitter le Moyen-Orient, ajoutant qu’Ankara voulait donner une leçon aux milices kurdes.

Après un entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump, le président turc avait annoncé la suspension des opérations turques à l’est de l’Euphrate. Pour autant, les agissements d’Ankara et l’envoi de renforts à la frontière syro-turque se poursuivent.

Les groupes terroristes soutenus par la Turquie ont déclaré que leurs convois, accompagnés de forces turques, se dirigeaient vers la ligne de front avec Manbij, « prêts à y lancer des opérations militaires », a rapporté Reuters.

En outre, une unité d’élite de l’armée turque a été transférée à bord de deux avions dans la province de Sanliurfa à la frontière syro-turque, après avoir fait ses adieux à la province de Kars qui jouxte l’Arménie.

Dans le cadre de la poursuite de l’envoi de convois militaires depuis les provinces de l’ouest de la Turquie, 26 convois des forces terrestres de l’armée turque ont été envoyés dans la province de Gaziantep, frontalière de la Syrie.

Plus tôt en décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que la Turquie était prête à lancer une opération militaire contre les combattants kurdes à Manbij si les États-Unis n’en retiraient pas les milices qu’ils soutiennent.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV