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La France persiste et signe : "La coalition continue ses opérations anti-Daech en Syrie"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sniper du 2 REI (légion étrangère) avec un FR-F2. ©Pinterest

Décidément, la France et la Grande-Bretagne n’entendent pas renoncer à leur présence militaire illégale en Syrie même si le chef d’orchestre américain dit vouloir jeter l’éponge. Après les propos tenus par le président français à N’Djamena, capitale tchadienne, sur la nécessité de défendre les miliciens kurdes FDS, « les seuls à avoir combattu Daech, les armes au poing », une frappe balistique a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi contre l’ouest de Damas, frappe qui aurait impliqué à la fois les avions israéliens dans le ciel libanais, mais aussi des navires de guerre en Méditerranée. C’est presque simultanément à cette frappe que la coalition dite anti-Daech a émis un communiqué qui dit : « La coalition internationale menée par les États-Unis a lancé des raids aériens contre les positions des terroristes dans l’Euphrate du 16 au 22 décembre. » Le texte mentionne en effet les raids qui ont eu lieu ces derniers jours contre les localités de Deir ez-Zor, à Hajin entre autres.

« Les attaques coordonnées ont été menées contre des installations de ravitaillement technique de Daech. Elles ont sérieusement impacté sur la capacité du groupe terroriste à manœuvrer et à contrôler leurs unités de combat. Plusieurs centres financiers de Daech ont aussi été visés », prétend le communiqué.

Depuis l’annonce du retrait US de Syrie, les alliés otaniens de Washington tentent de prouver par A+B que leur présence est nécessaire dans la mesure où tout retrait risquerait de provoquer un retour de Daech. La France, quant à elle, invoque en outre un soutien aux miliciens kurdes avec qui elle a travaillé depuis le début de la guerre en 2011 pour faciliter l’émergence d’un État indépendant kurde.

Jeudi 20 décembre, soit quelques heures après l’annonce surprise du retrait US, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que la France restera en Syrie, malgré le départ annoncé des forces américaines. Les forces spéciales françaises sont présentes aux côtés des milices kurdes syriennes et cette présence a été attestée par un certain nombre de photographies et de vidéos diffusées via les réseaux sociaux et même confirmée par James Mattis, le secrétaire US à la défense.

Outre la présence de forces spéciales aux côtés des milices kurdes, le dispositif militaire français pour la Syrie s’appuie sur des moyens d’artillerie, déployés à la frontière irako-syrienne, ainsi que sur des capacités aériennes, lesquelles reposent notamment sur des Rafales basées en Jordanie et aux Émirats arabes unis.

Si les États-Unis se retirent de Syrie, affirment toutefois les analystes, il n’y aurait aucune raison pour que les membres de la « coalition » y restent dans la mesure où il s’agit d’une présence militaire illégale et non demandée par l’État syrien.

Mardi, la Turquie a d’ailleurs mis en garde la France contre son obstination à vouloir préserver sa présence militaire en Syrie : « Il ne sera bénéfique pour personne que la France reste en Syrie pour protéger les YPG », a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, cité par l’agence étatique Anadolu.

Pour la France l’annonce du départ des forces US constituerait un feu vert donné à la Turquie « pour mener une nouvelle offensive dans le nord de la Syrie contre les miliciens kurdes ». La France ira-t-elle déclencher une guerre directe sans le soutien US pour sauver les « miliciens kurdes » ? Pour l’heure ces miliciens semblent avoir choisi la partie la plus fiable à savoir l’État syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV