Les responsables du Conseil démocratique syrien, branche politique des Forces démocratiques syriennes (FDS), ont appelé les autorités françaises à instaurer une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.
« Nous appelons la France à nous aider à instaurer une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie », a affirmé Ilham Ahmad, co-présidente du Conseil, lors d’une conférence de presse à Paris.
« Nous serons obligés de nous retirer de Deir ez-Zor si la Turquie lance une opération militaire », a souligné Ilham Ahmad, ajoutant que le retrait des militaires américains du territoire syrien ne ferait que compliquer la lutte antiterroriste dans le Nord syrien.
« Les Kurdes syriens ont qualifié la sortie des troupes américaines de Syrie de prématurée, car les daechistes n’y ont pas encore été vaincus », avait auparavant précisé le représentant des Kurdes à Moscou, Rachad Bienaf.
« Ce vendredi 21 septembre dans la matinée, Daech a attaqué les positions des Kurdes dans le sud-est de la Syrie », a annoncé un représentant des FDS, Mustafa Bali, indiquant que seulement « 35 % de Hajin a été libérée ».
Affirmant que Daech avait essuyé un revers cuisant en Syrie, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a fait part du début de l’évacuation des forces américaines du sol syrien.
Le républicain Lindsey Graham ainsi que les sénateurs démocrates Robert Menendez et Jack Reed ont envisagé de signer une pétition conjointe en vue d’exhorter Donald Trump, président américain, à revenir sur sa décision.
Par ailleurs, le locataire de la Maison-Blanche a réagi sur Twitter en écrivant qu’il ne pouvait pas croire que Graham s’opposait à l’idée de sauver la vie de plusieurs soldats et d’économiser des milliards de dollars.
Simultanément à l’annonce du retrait des troupes américaines de Syrie, les FDS ont remis jeudi dernier à l’armée syrienne le contrôle de Herbal et d’Oum Wohouch, dans le nord de la province d’Alep.
Ces deux cités sont situées au sud de la ville de Maraa, occupée par les forces soutenues par la Turquie et le groupuscule « Armée libre ».
La Turquie a annoncé qu’elle était prête à lancer une opération contre les Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie, et ce alors que les États-Unis, principaux soutiens des Kurdes syriens, disent vouloir quitter ce pays.
Selon le journal Al-Araby al-Jadeed, des réunions ont eu lieu entre les commandants des FDS et l’armée syrienne afin de discuter du transfert sous l’autorité de l’armée de certaines zones actuellement contrôlées par les Kurdes.