Le groupe terroriste Daech a revendiqué la fusillade qui s’est produite à Strasbourg le 11 décembre.
Le jeudi 13 décembre, vers 23 heures, le groupe terroriste Daech a revendiqué l’attaque de Strasbourg par un communiqué de son agence de propagande, Amaq, indiquant que Cherif Chekatt était un « soldat » du groupe terroriste, une heure après que ce dernier eut été abattu.
Jusque-là, l'attaque n'avait pas été revendiquée, même si la fusillade de Strasbourg, qui a fait quatre morts et treize blessés, a rapidement été traitée comme un attentat terroriste, le parquet antiterroriste ayant été saisi à cet égard.
À l’issue de 48 heures de traque, l’auteur de l’attaque contre le marché de Noël de Strasbourg, Cherif Chekatt, a été abattu hier soir par la police.
Le président français Emmanuel Macron est attendu cet après-midi à Strasbourg, où il doit rencontrer des proches des victimes de l'attaque de mardi, a annoncé aujourd'hui, vendredi, l'Elysée.
La ville de Strasbourg est une cible de longue date des terroristes, en raison en grande partie des institutions européennes qu'elle abrite en son sein. La première alerte terroriste date du 25 décembre 2000. À l’époque, la police allemande, alertée par les services français, avait arrêté à Francfort, quatre suspects munis d’armes et de produits chimiques ainsi que d’un enregistrement vidéo de repérage des accès de Strasbourg et de son célèbre marché de Noël.
La fusillade de Strasbourg a eu lieu alors que les grandes villes françaises sont le théâtre de manifestations antigouvernementales depuis plusieurs semaines.
Le samedi 8 décembre, les Gilets jaunes avaient le droit à des blindés dans les rues de Paris qui ont tenté sans grand succès de les arrêter. Ce samedi 15 décembre, les rues de la capitale française pourraient leur réserver d'autres surprises. Mais vu le "ras-le-bol "anti-système des Français, il est peu probable que la crainte d'une "mauvaise surprise" puisse persuader les "Gilets jaunes" de rester chez eux.
Si le gouvernement français a appelé les manifestants des "Gilets jaunes" à ne pas reconduire un cinquième acte, demain samedi 15 décembre, plusieurs figures du mouvement indiquent que la mobilisation aura bien lieu.
« Les personnes qui se sont jusqu'ici mobilisées à travers la France manifesteront samedi », a dit Maxime Nicolle, une figure du mouvement, lors d'un point de presse à Versailles, ajoutant que « des personnes qui ne participaient pas » au mouvement jusqu'ici « ont décidé de participer » désormais.
Priscillia Ludosky, l'autoentrepreneuse à l'origine de la pétition contre la hausse des taxes sur les carburants qui avait initié le mouvement, était également présente lors de ce point de presse. Avec Maxime Nicolle, ils ont exhorté le gouvernement à aller bien plus loin dans la baisse des impôts et taxes, expliquant que les Français sont « épuisés par une pression fiscale colossale ».