Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a critiqué les accusations "sans fondement" du Conseil de coopération du Golfe (CCGP), déclarant que celui-ci était devenu un front pour proclamer la politique de certains de ses États membres aux dépens des autres.
Dans une déclaration faite ce lundi 10 décembre, Bahram Qassemi a réagi aux accusations portées contre la République islamique lors du 39e sommet du CCGP à Riyad, en Arabie saoudite, déplorant la poursuite de "l’approche non constructive" du Conseil vis-à-vis de l’Iran.
Présidant la session du CCGP, le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz a prétendu que l'Iran continuait de promouvoir le terrorisme et menaçait la stabilité de la région. Il a également accusé l'Iran de mener des politiques agressives et de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays.
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En réaction aux accusations du roi d’Arabie saoudite, Qassemi a déclaré: «En pratique, le CCGP est devenu un front pour proclamer la politique de quelques-uns de ses membres et prend position au détriment et au nom de tous les membres, nuisant à la paix et à la stabilité régionales".
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a ajouté que le CCGP pouvait utiliser son potentiel pour dissiper les incompréhensions et les divergences internes et externes en adoptant une approche "indépendante et logique".
« L'Iran estime que les positions annoncées lors du sommet de Riyad ne reflètent pas nécessairement l'attitude de tous les membres du conseil », a-t-il déclaré.
"L'échec de l'Arabie saoudite à atteindre ses objectifs lors de la réunion peut être vu dans la contradiction entre le texte de la déclaration finale et l'approche pratique adoptée par certains membres du CCGP envers la République islamique d'Iran", a souligné Qassemi.
Il a expliqué que certains membres du conseil avaient une compréhension correcte de la politique du voisinage avec l'Iran, des réalités régionales et des exigences du bon voisinage, et avaient toujours été des pionniers dans la réduction des malentendus.
Sur fond de crise diplomatique avec le Qatar, le 39e sommet du CCGP a été marqué par l’absence des dirigeants du Qatar et du Sultanat d’Oman.