En pleins déboires intérieurs, le Premier ministre français Édouard Philippe appelle à la « levée du blocus israélien » imposé à la bande de Gaza. Pour de nombreux analystes, cet appel est loin d'être anodin. Il est vrai qu'après que l'administration Trump a dévoilé son "Deal du siècle", Paris se fait de plus en plus discret dans le dossier palestinien. Mais le vendredi 7 décembre, le silence fut brisé et la France a évoqué par la voix de son Premier ministre un retour à la solution de deux Etats. Pourquoi? selon les analystes politiques, les propos du PM français sont bien avant-coureur : le Deal du siècle est un échec et les USA en sont désormais à faire appel aux solutions alternative.
Lors d’une rencontre, vendredi 7 décembre au soir, avec son homologue palestinien Rami Hamdallah, le Premier ministre français a indiqué qu’il « n'y aura pas de paix sans une solution durable pour Gaza, qui passe par la réconciliation inter-palestinienne et par la levée du blocus israélien ».
Le Premier ministre français a réitéré le soutien de la France à « la solution à deux États », palestinien et israélien, avec Qods comme capitale commune.
Il a aussi exprimé ses inquiétudes quant à la « situation alarmante » dans la région du fait de « l'accélération de la colonisation israélienne » et des confrontations entre Palestiniens et Israéliens près du mur de séparation entre la bande de Gaza et les territoires occupés palestiniens.
Les médias internationaux avaient déjà fait part de l’examen par la France d’un plan de « paix » entre Palestiniens et Israéliens qui devrait remplacer le Deal du siècle des États-Unis, au cas où ce projet n’atteint pas un résultat tangible.
La solution à deux États palestinien et israélien a été, en même temps, étudiée à l’Assemblée générale de l’ONU par un autre texte, celui qui a été remis par l’Irlande, au nom des Palestiniens, et qui rappelle là encore une solution à deux États.
Le texte a été adopté à une très grande majorité en recueillant 156 voix pour 6 contre (États-Unis, Israël, Australie, Liberia, Iles Marshall, Nauru) et 12 abstentions.
Les experts qualifient l’approbation de ce texte comme une deuxième gifle pour l’administration Trump, le premier ayant été asséné par le rejet, vendredi 7 décembre, du texte proposé par les USA, en condamnation du Hamas pour « des tirs répétés de roquettes en Israël ».
Le texte exige la fin de l’occupation israélienne, depuis 1967, des territoires occupés dont Qods-Est et défend la création de deux pays où les deux nations vivent côte à côte et en paix dans les frontières d’avant 1967 et avec Qods-Est pour capitale.
Sur le terrain, Gaza a manifesté pour sa 34ème semaine consécutive contre la judaïsation de Qods, signe que le destin des palestiniens sera décidé par eux-même, ni à l'ONU ni à Washington.