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Syrie : 100 frappes US contre Hajin pour la seule journée du vendredi 7 décembre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces spéciales US à Al-Tanf. ©jforum

Pour la seule journée de vendredi, les avions US ont bombardé à 100 reprises la ville stratégique de Hajin qui, selon les États-Unis, est le dernier bastion des terroristes de Daech. La mort de 8 civils a été rapportée mais le bilan est bien plus lourd dans la mesure où des milliers de Syriens vivent toujours à Hajin. Les raids intenses des forces américaines visent à pousser les populations vers l'est de la province stratégique de Deir ez-Zor suivant le plan américain qui consiste à se faire aider par les FDS (Forces démocratiques syriennes) et Daech pour s'emparer définitivement de l'est et du nord de la Syrie. 

Vendredi 7 décembre, les agences d'information ont évoqué pour la énième fois en l'espace de quelques semaines la volonté de Washington de former une armée composée de 40 000 membres des FDS. Il s'agit d'une armée qui devrait être déployée sur les frontières communes avec l'Irak et la Syrie comme pour faire face à l'armée syrienne et à ses alliés russes et de la Résistance. Selon des sources d'information, un hôpital de la ville syrienne de Hajin, située dans la province orientale de Deir ez-Zor, a été rasé ce vendredi soir dans une frappe aérienne menée par la coalition conduite par les États-Unis. Au moins huit civils ont trouvé la mort,  confirme l'agence de presse SANA.

Hajin, cible des frappes sanglantes US

La coalition américaine vise quasi quotidiennement la province de Deir ez-Zor, dans l'Est syrien. Elle a récemment concentré ses frappes aériennes sur la ville de Hajin. Pour les analystes, son objectif consiste moins à lutter contre Daech qu'à pousser les populations de Deir ez-Zor à quitter les localités qui lui paraissent « névralgiques » dans sa stratégie de confrontation avec l'armée syrienne et ses alliés. 

Le 7 décembre, la Russie a annoncé avoir proposé un marché aux Américains que ces derniers ont rejeté : l'armée russe est prête à « cogérer » avec les USA la région d'al-Tanf où une base américaine, devenue un véritable CentCom, continue à planifier des attaques à la fois contre l'armée syrienne à l'Est et contre les alliés irakiens de celle-ci, positionnés de l'autre côté des frontières avec l'Irak. Le non US a été prévisible : les Américains planifient le déploiement de 2 000 forces spéciales supplémentaires à al-Tanf et ce, en sus de leur décision de créer une armée supplétive de 40 000 hommes pour faire face aux « adversaires ». L'action militaire des Américains à Hajin est d'ailleurs menée en parallèle avec celle de l'armée française dont les artilleurs continuent à abattre les positions, dites ennemies, depuis l'Irak voisin à Deir ez-Zor. 

Les États-Unis contrôlent la région syrienne d’al-Tanf, située sur le triangle frontalier syro-irako-jordanien, depuis 2016 et ils ne cessent, depuis cette date, d'élargir leur « périmètre sécuritaire » à cet emplacement où ils comptent dresser leur base permanente. Pour les analystes militaires, un clash USA/Syrie-Iran-Russie à l'est de la Syrie est inévitable. Le 1er décembre, les HIMARS des forces US positionnées à al-Tanf ont pris d'assaut une base de l'armée syrienne.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV