Pour le président du Parlement iranien Ali Larijani, les conflits arbitraires et les désaccords opposant les pays asiatiques font parties des « méthodes » favorites des grandes puissances qui ne veulent pas que l'Asie avance sur la voie du développement durable et du bien-être de ses peuples.
Il a déclaré qu' « à la fin de la guerre froide, les États-Unis ont activé le mécanisme du boycott économique. Aujourd'hui et après de nombreuses interventions militaires en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Libye et au Yémen, on assiste aux chantages économiques avec la mise en place de taxes douanières illogiques sur les produits asiatiques ».
Selon Ali Larijani, l'inertie voire la soumission de certains pays régionaux à ces politiques maximalistes a rendu la Maison-Blanche encore plus insolente qui veut fonctionner selon « la loi du plus fort ».
Le président du Parlement iranien a ajouté que « saisir cette réalité que nous (les Asiatiques) partageons tous le même sort sur une scène internationale déstabilisée, et que nous devons nous accorder sur les plans politique, économique et sécuritaire, s’avère plus que jamais important dans la conjoncture actuelle pour sauvegarder l’indépendance de l’Asie ».
Larijani a exhorté les parlements des pays asiatiques à baliser le terrain à cette fin en prenant des mesures appropriées et en procédant à des échanges commerciaux, financiers et monétaires conjoints afin de gagner leur indépendance.
Ali Larijani a déclaré: « Les parlements peuvent mettre en place des mécanismes de coopération en matière de sécurité contre les crises sécuritaires et soutenir les membres de leurs communautés vivant dans des conditions difficiles. Comme le peuple palestinien opprimé depuis des décennies qui est soumis à la domination du régime terroriste sioniste. Un régime qui a privé ce peuple de ses terres ancestrales. »
Le chef de l'Assemblée consultative islamique a souligné le vaste potentiel du développement de l'Asie grâce à ses ressources humaines jeunes et énergétiques, sa civilisation et sa diversité culturelle, et à ses deux membres puissants au Conseil de sécurité.
« Aujourd'hui, la scène internationale est devenue plus transparente que par le passé. Le développement économique de l'Asie, malgré les tensions économiques mondiales, se fera progressivement », a-t-il indiqué avant de souligner la nécessité de réguler les interactions du bloc asiatique sur la base des intérêts des pays afin d'échapper à la domination occidentale.
La coopération entre l’Iran, la Russie et la Turquie pour résoudre la crise syrienne est un exemple de réussite face aux États-Unis, à Israël et à leurs alliés. Si d'autres pays se joignaient à cet axe, des solutions pourrait être apportées aux crises qui sévissent au Yémen et en Afghanistan, touchés par des guerres et le terrorisme.