Sur fond de vives critiques auxquelles est confronté Riyad d’une part pour l’affaire Khashoggi et de l’autre part, pour les crimes de guerre commis au Yémen, la Royal Saudi Air Force organise des exercices conjoints avec la RAF britannique.
L’exercice baptisé « Green Flag 2018 », organisé par les forces aériennes saoudiennes et britanniques, a débuté, le dimanche 25 novembre, à la base aérienne du roi Fahd de Taëf et se poursuivra jusqu’au 11 décembre.
Il convient de rappeler que le Royaume-Uni, l’un des principaux fournisseurs d’armes à l’Arabie saoudite avait exigé, en fin septembre, la fin de la guerre au Yémen.
Le général Haïdar ben Rafie al-Omari, commandant de la base aérienne et de l’exercice, a déclaré qu’il s’agissait d’un élément essentiel du plan de formation des forces armées de cette année.
« Green Flag implique tous nos systèmes de combat de la force aérienne qui soutiennent les Opérations Décisive Storm et de Restoring Hope (au Yémen) », a-t-il ajouté.
Selon la source, la Royal Air Force britannique (RAF) intégrera tous les systèmes de combat, y compris le combat aérien, l’appui aérien et la guerre électronique, et en particulier les techniques utilisées contre les systèmes de défense terrestres de l’adversaire pour une efficacité opérationnelle maximale.
Le Premier ministre yéménite, Abdel Aziz ben Habtour, avait déclaré à la chaîne Al-Alam que le Royaume-Uni soutenait l’Arabie saoudite dans sa guerre au Yémen.
L’exercice a pour objectif d’évaluer le niveau de performance des forces aériennes des deux pays lors des interactions dans différentes conditions.
Les récents agissements des Britanniques dans le golfe Persique et leurs tentatives de raffermir leurs liens militaires avec les Arabes notamment le Koweït, Oman et Bahreïn prouvent comment Londres cherche à tirer des bénéfices en renforçant sa présence militaire dans le golfe Persique.
« Tous ces scénarios se déroulent dans un environnement de combat réel, garantissant des conditions réelles pour de meilleurs résultats », a lancé le colonel Khalid ben Yusuf al-Yusuf qui supervise l’exercice.
La tenue de l’exercice conjoint saoudo-britannique intervient en dépit de la pression de la communauté internationale pour mettre fin aux agressions commises à l’égard des millions de Yéménites en proie à la pénurie alimentaire et au manque des soins médicaux.