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Pétrole : Trump laissé en plan par les Saoudiens et l’OPEP

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre saoudien de l'Énergie et chef de file de l'OPEP, Khaled al-Faleh (g) et le secrétaire général Mohammed Barkindo durant la conférence de presse, au siège de l'OPEP, à Vienne. ©RTS (Archives)

L’OPEP et l’Arabie saoudite sont apparemment prêtes à réduire leur production de pétrole, mais elles tenteront de dissimuler ce déclin pour éviter la colère du président américain.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Arabie saoudite prévoient apparemment de réduire leur production de pétrole, mais tenteront de signaler la réduction de la production d’une manière qui ne mettra pas en colère le président américain, Donald Trump.

La stratégie implique que l’Arabie saoudite, l’un des principaux producteurs de l’OPEP, réduise sa production d’un maximum de 1 million de barils par jour.

L’OPEP se prépare à réduire sa production, car le cartel des 15 pays pense que le marché du pétrole sera saturé l’année prochaine. Les prix du brut ont chuté de plus de 30 % depuis le mois dernier, en raison du consensus croissant selon lequel l’offre dépasserait bientôt la demande.

Mais avant la réunion officielle du 6 décembre de l’OPEP, Trump appelle le groupe à ne pas réduire sa production et il a demandé aussi aux Saoudiens à tout faire pour baisser les prix du pétrole.

Le président Trump a félicité mercredi l’Arabie saoudite pour l’avoir aidé à réduire les prix du carburant en augmentant la production plus tôt cette année. Mardi, Trump a déclaré qu’il se tiendrait aux côtés des Saoudiens même si la CIA avait conclu que le prince héritier saoudien avait ordonné l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi. Trump a, à plusieurs reprises, remis en doute cette semaine l’évaluation de la CIA sur la mort du journaliste saoudien au consulat saoudien à Istanbul.

Trump a déclaré la semaine dernière dans un communiqué qu’il n’envisageait pas d'imposer de sanctions à l’Arabie saoudite en réaction à l’assassinat de Khashoggi pour des efforts entrepris par Riyad. Le régime saoudien a essayé d’accroître la production de pétrole avant le début des sanctions contre les exportations de pétrole iraniennes.

L’OPEP et les Saoudiens prévoient de réaffirmer les objectifs de production sur lesquels ils s’étaient mis d’accord en novembre 2016, a rapporté vendredi le Wall Street Journal. Cela signifie que l’Arabie saoudite commencerait à réduire sa production à 11 millions de barils par jour ce mois-ci par rapport à son quota de 2016, à un peu plus de 10 millions de barils par jour.

L’OPEP aurait envisagé d'annoncer une réduction de 1,4 million de barils par jour.

Les producteurs de pétrole ont commencé à limiter leurs offres en janvier 2017 dans le but d’augmenter les prix. Cette politique a réussi à éliminer les excédents du marché et à augmenter les prix. Cependant, en juin, le groupe a accepté d’augmenter sa production totale d’un million de barils par jour sous la pression de Trump ayant rétabli les sanctions contre l’Iran.

Mais les prix du pétrole ayant battu le record en octobre à cause des conséquences des sanctions américaines contre l’Iran et de l’incapacité de l’OPEP à compenser la baisse record de l’offre iranienne a baissé après que les États-Unis avaient exempté 8 clients du pétrole iranien à poursuivre leur acquisition. Cette dérogation provisoire des États-Unis a mis sous pression des producteurs de l’OPEP pour éviter la reproduction de la crise pétrolière de 2014.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV