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Le pouvoir de dissuasion de la Résistance augmente, celui d’Israël s’amenuise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Hamas a tiré plus de 500 roquettes sur les territoires occupés durant le récent conflit avec le régime israélien. (Photo d'archives)

Les conséquences de l’échec du régime d’Israël dans la bande de Gaza se font encore cruellement sentir. L’armée israélienne a rapidement mesuré la difficulté de faire plier les groupes de la Résistance palestinienne. Le cessez-le-feu conclu, il y a deux semaines, indirectement par Israël avec le Hamas et ses alliés dans la bande de Gaza a mis fin à la pire escalade dans l’enclave palestinienne depuis la guerre de 2014. La donne a radicalement changé et plus rien ne marche comme le voulaient les autorités israéliennes.

Le pouvoir de dissuasion de la Résistance palestinienne ne cesse d’augmenter face à l’ennemi sioniste et ce constat ne relève plus de l’intimidation, mais bien de la réalité. Lors des récents affrontements dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a très vite pris conscience de cette réalité et paye encore le prix de son impudence.

L’élimination des dirigeants de la Résistance est depuis longtemps le mot d’ordre des responsables israéliens, qui pourtant ont du mal à arriver à leurs objectifs. Pendant trois années, Avigdor Lieberman, l’ex-ministre israélien des Affaires militaires, n’avait cessé d’invoquer la mort des dirigeants des mouvements de la Résistance palestinienne dans les territoires occupés, en particulier dans la bande de Gaza. Dans le cadre de la répression de l’Intifada, il plaidait pour la reprise des assassinats ciblés suite à l’exaspération de la population civile israélienne par l’utilisation de cerfs-volants et de ballons enflammés lâchés depuis Gaza.

Le ministre de l’Économie Eli Cohen a également fait écho à Lieberman en plaidant pour des assassinats ciblés comme seule et unique politique susceptible de provoquer la peur parmi les Palestiniens récalcitrants.

Par ailleurs, le ministre du Logement et de la Construction, Yoav Galant, a menacé le mercredi 21 novembre le chef du Hamas, Yahya Sinwar, en affirmant que ses jours étaient comptés, quelques jours après un cessez-le-feu qui a mis fin à la flambée de violence à Gaza. Même résonance du côté du ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, qui a déclaré au cours du même événement qu’il était temps qu’Israël « passe de la défensive à l’offensive » contre le Hamas à Gaza en « reprenant les assassinats ciblés de chefs terroristes de la branche armée » du mouvement.

L’armée et les services de renseignement israéliens ont aussi mis à la disposition des autorités israéliennes une nouvelle liste des commandants des Brigades Izz al-Din al-Qassam, aile militaire du Hamas, dans laquelle figurent les noms de Mohammed Deif, le haut commandant desdites Brigades, et de Yahya Sinwar.

Pour plus de détails : Israël peut-il décapiter la Résistance ?

Or, dans ce contexte, le pouvoir de dissuasion de la Résistance palestinienne vient brouiller les cartes de la politique poursuivie par le régime de Tel-Aviv. Les « assassinats ciblés » n’ont pas abouti et Israël en paye le prix. Son image s’en est retrouvée ternie auprès de l’opinion publique et mondiale.

Autre performance du Hamas qui fait trembler Tel-Aviv : son pouvoir balistique. Au cours des affrontements du 11 au 15 novembre dans la bande de Gaza, environ 500 missiles et roquettes ont été tirés sur les territoires occupés.

Le ministre israélien de l’Économie Eli Cohen avait alors reconnu que le tir de 500 missiles sur Israël amenuisait son pouvoir de dissuasion.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV