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Le Projet de canal mer Rouge-mer Morte a été arrêté

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi de Jordanie, Abdellah II. (Photo d'archives)

Quelques jours après avoir refusé de prolonger le bail des terrains loués à Israël en Jordanie, Amman revient sur un nouveau contrat signé avec le régime de Tel-Aviv et pas des moindres. Il s'agit d'un projet pour le transfert de l’eau de la mer Rouge dans la mer Morte, projet qui vient d'être suspendu après une négligence de la part de Tel-Aviv. Des analystes ayant mis en garde contre les intentions cachées israéliennes surtout à la lumière d'une normalisation avec des États arabes.

Vue aérienne d'un canal de dérivation israélien le long de la mer Morte. ©Reuters

Le projet date de 2013. Il consiste à pomper de l’eau dans la mer Rouge, à la dessaler en Jordanie, à la répartir dans la région, puis à rejeter les saumures issues du dessalement via un pipeline dans la mer Morte. Mais ce projet a finalement été suspendu. En effet, après une série atermoiements israéliens, la Jordanie a  décidé enfin à renoncer à ce projet. Ce samedi 24 novembre, les médias jordaniens ont rapporté qu’Israël avait demandé à ce que l’aqueduc soit construit entre la Méditerranée et la mer Morte, au lieu de la proposition jordanienne d’étendre le canal entre Bahreïn et la mer Rouge, prétendant que la nouvelle offre était « plus rentable». Les experts estiment toutefois que le changement du tracé de l’aqueduc proposé par Israël vise à assurer les velléités expansionnistes israéliennes en Méditerranée.  

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Ce projet a été mis en place pour faire face à l’assèchement de la mer Morte, qui expose donc la Jordanie à une pénurie d’eau. En principe, le projet consistait à relier la mer Rouge à la mer Morte par un canal permettant d’élever son niveau, qui connaît une décrue importante, en plus du processus de transformation de l’eau salée en eau douce et à combler la pénurie en Jordanie. L'accord a été signé en 2015 entre Israël et la Jordanie et l'Autorité autonome et ce, en présence des représentants de la Banque mondiale (BM) et des États-Unis. Son budget était estimé à 900 millions de dollars. Outre les États-Unis et le Japon,  la France, l’Italie, l’Espagne, l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement s'étaient aussi portés candidats. Ainsi le non jordanien affecte-t-il toutes ces parties. 

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Certains experts ont souligné que ce projet s’inscrivait dans le cadre de la normalisation des relations entre le régime israélien et les pays arabes et qu’il fallait arrêter cela immédiatement.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV