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Affaire Khashoggi : pour Amman, MBS, c'est fini ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (D) et le roi Abdallah II de Jordanie (G) au forum Future Initiative Investment (FII) à Riyad, le 23 octobre 2018. ©AFP

La décision du roi de Jordanie de limoger Bassem Awadallah, son envoyé spécial en Arabie saoudite et proche du prince héritier saoudien, n'est pas un événement banal et il a été affecté par des évolutions qui traversent la région.  

Après sa visite à Washington, Abdallah II, roi de Jordanie a en effet limogé son envoyé spécial en Arabie saoudite qui faisait en fait partie des proches conseillers du prince héritier saoudien.

Bassem Awadallah figure parmi les personnalités les plus controversées en Jordanie en raison de la mise en œuvre des programmes de réforme économique au cours de son mandat.

Destitution de Bassem Awadallah et l’affaire Khashoggi

La mission d'Awadallah en tant qu’émissaire du roi jordanien en Arabie saoudite, n'a pas duré longtemps et Abdallah II l'a renvoyé deux jours après son retour de Washington.

L’écrivain et analyste jordanien Hassan al-Barari estime que le roi de Jordanie, au cours de sa visite à Washington s’est rendu compte que Ben Salmane n’avait plus d’avenir en Arabie saoudite.

Jawad al-Anani, l’ancien président de la cour royale jordanienne se trouve sur la même longueur d’onde que Hassan al-Barari. Il a affirmé que la Jordanie souhaitait conserver son impartialité vis-à-vis de prochains changements en Arabie saoudite.

 

« Au fur et à mesure, la Jordanie prend ses distances avec l’Arabie saoudite », a-t-il dit avant d’ajouter : «De nombreux dirigeants du monde en Europe et ailleurs, ont fini par comprendre qu'il était inutile d'être optimiste sur la situation actuelle en Arabie saoudite. Et Abdullah II a peut-être lui aussi commencé à prendre des mesures en ce sens en limogeant Awadallah. »

 

 

 

Après l’assassinat du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul le gouvernement jordanien a qualifié de déterminantes les enquêtes de Riyad à cet égard.

L'écrivain jordanien, Omar Al-Ayasrah explique lui plus clairement qu’Amman a obtenu auprès des milieux politiques américains des informations précises sur l'avenir probable de Mohammed ben Salmane.

La Jordanie et l'Arabie saoudite ont signé un accord pour la création d'un conseil de coordination conjoint chargé de superviser un fonds d’investissement conjoint mais selon al-Barari, deux ans et demi après sa création, pas un dollar a été déposé dans ce fonds et ce, en dépit des efforts entrepris normalement par l’émissaire du roi jordanien en Arabie saoudite, Bassem Awadallah.

Ainsi, le politologue croit qu'Abdullah II a été déçu de la performance et du sérieux de Bassem Awadallah censé préserver les intérêts de la Jordanie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV