L’Arménie maintiendra ses relations « étroites » avec son voisin iranien malgré les nouvelles sanctions américaines contre Téhéran, a assuré mercredi le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.
« Nous devons développer les relations avec l’Iran de manière très intensive », a dit M. Pashinian devant la presse, évoquant l’impact des sanctions sur les relations arméno-iraniennes, rapporte le quotidien en ligne arménien, Armenews.
Il a précisé qu’il ne voyait « aucun besoin d’apporter des changements » à la politique de l’Arménie envers l’Iran. « Nous ne devons pas seulement maintenir le bon niveau de nos relations, mais aussi essayer de les élever à un nouveau encore plus haut », a-t-il souligné.
Ces déclarations interviennent alors qu’une équipe de responsables de l’État et du départements du Trésor public des États-Unis s’est rendue à Erevan la semaine dernière pour expliquer les sanctions réimposées par le président Donald Trump au début de l’année au gouvernement et au secteur privé arméniens. Aucun détail de leurs réunions n’a été rendu public.
Les sanctions unilatérales contre l’Iran étaient également à l’ordre du jour de la visite en Arménie de l’ultra faucon conseillé américain à la Sécurité nationale, John Bolton en octobre. Washington utilise l’arrogance et la menace avec les pays qui commercent avec l’Iran. Selon la source, le super faucon a affirmé à Pachinian que le gouvernement Trump appliquerait les sanctions « très vigoureusement ».
S’exprimant devant le Parlement arménien quelques jours après ses entretiens avec Bolton, M. Pachinian a clairement indiqué que son gouvernement maintiendrait les relations « privilégiées » de l’Arménie avec l’Iran.
M. Pashinian a rencontré le président iranien Hassan Rohani lors de sa visite à New York en septembre pour prendre la parole devant une session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les deux dirigeants ont discuté des moyens de développer le commerce arméno-iranien et ont réaffirmé leur soutien aux projets énergétiques communs planifiés ou déjà mis en œuvre par les deux États.
Les frontières de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan et la Turquie étant fermées en raison du conflit du Haut-Karabagh, l’Iran et la Géorgie servent de conduit unique au commerce du pays enclavé avec le monde extérieur. L’Arménie importe également du gaz naturel iranien et d’autres combustibles.
