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Comment Damas a-t-il stoppé Israël à Gaza ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un bus israélien visé par un missile Kornet palestinien, le 12 novembre 2018/AFP

L’expérience qu’Israël a obtenue de son opération ratée contre la bande de Gaza, est un petit exemple de la puissance syrienne et du front de la Résistance, puissance qui pourrait mettre définitivement fin à l’occupation israélienne dans les territoires arabes.

Une note parue dans le journal syrien Al-Watan s’est penchée sur l’offensive ratée de l'armée israélienne contre la bande de Gaza et des points qui la différencie de celles déjà menées par ce régime.

L’offensive israélienne a eu lieu alors que l’Égypte s’efforçait de parvenir à un accord permanent, brisant le blocus de Gaza, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était en visite à Paris pour les célébrations du centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale et que le "Bouclier des arabes 1" (manœuvre militaire orchestrée par les forces armées de six pays arabes, à savoir l'Égypte, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Koweït et Bahreïn) se déroulait.

Après avoir énuméré ces trois points importants, Al-Watan précise que la décision d’Israël de mener une opération commando contre la bande de Gaza a pour objectif de nuire aux efforts égyptiens et de poursuivre, encore et toujours, le blocus de Gaza. Complot qui a été, pourtant, déjoué avec la vigilance des Palestiniens qui ont asséné un coup cuisant à l’ennemi occupant. La Résistance a révélé qu’elle disposait d’une arme qui n’avait pas de place dans les équations d’Israël.

L’auteur de l'article se focalise ensuite sur le fait que le Premier ministre était absent au cours de cette opération israélienne, ce qui témoigne, selon lui, du profond fossé qui sépare notamment Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires militaires Avigdor Lieberman qui a présenté sa démission le 14 novembre, conduisant ainsi le cabinet vers une chute prochaine. Ce dernier voulait ainsi se venger de l’échec d’Israël dans cette guerre.

Et l’analyste de poursuivre: Israël ne se sent, aucunement, menacé par les armées des « pays arabes amis », les mêmes qui participaient au même moment aux exercices du "Bouclier des Arabes 1", en prévision de la formation de l’Otan arabe qui doit, en fait, réaliser les desiderata des États-Unis dans la région et normaliser ses relations avec Israël.   

L’article évoque, ensuite, une dimension très importante de cette opération israélienne contre Gaza et qui n’a jamais été traité: Israël a préparé cette attaque après qu’il a senti son impuissance face aux S-300 de la Syrie.

Les médias israéliens ont affirmé, plus d’une fois, que les attaques israéliennes contre la Syrie ont cessées depuis que la Syrie s’est dotée de S-300. La Syrie retrouve son statut d’antan et joue, désormais, le rôle du principal protagoniste dans les évolutions de la région surtout qu’elle a déjà désamorcé le plan du démembrement de son territoire.

Dans cette nouvelle conjoncture, le Liban, lui aussi, panique Israël puisqu’il a resserré l’étau autour de l’armée israélienne dans le nord de la Palestine occupée. Et tout cela a conduit ce régime à lancer une opération contre Gaza pour d’une part, évaluer la puissance militaire palestinienne et de l’autre, préparer le terrain à une attaque contre le Liban.

Résultat ? La puissance militaire israélienne s’est annoncée faible. Israël ne se voit pas en mesure de faire face à la puissance de dissuasion balistique de la Résistance et se trouve mains et pieds liés devant le nouveau rapport de forces dans la bande de Gaza.

 

Cela signifie deux choses pour l’analyste d’Al-Watan: la chute du cabinet israélien et l'échec du "Deal du siècle" proposé par le président américain Donald Trump.

Vu les nouvelles équations dans la région, Israël s’avère la partie la plus faible dans ce projet dont la mise en oeuvre n'a plus de sens, même si les "pays arabes amis" s’efforcent toujours d’atténuer la situation via la normalisation des relations avec le régime de Tel-Aviv. Israël se trouve plongé dans une grave crise et sait bien que tout aventurisme militaire pourrait signer son suicide.

Et l’analyste de conclure: l’expérience qu’Israël a acquise de son opération ratée dans la bande de Gaza, est un petit exemple de la puissance syrienne et du front de la Résistance, puissance qui pourrait mettre définitivement fin à l’occupation israélienne dans les territoires arabes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV