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La victoire à Gaza était aussi bien militaire, que politique et morale (Rai al-Youm)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Brigades d'Ezzedin al-Qassam. (Archives)

La situation dans la bande de Gaza est bien différente après la récente offensive ratée du régime israélien contre Gaza. C’est maintenant Israël qui est assiégé par les Palestiniens de la bande de Gaza.

Une note parue dans le journal arabe, Rai al-Youm, l’a souligné récemment, en s’interrogeant sur les scénarios possibles pour l’avenir de la région.

Selon l’analyste de Rai al-Youm, après la grande victoire remportée par la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza, l’échec d’une opération de sécurité israélienne et le lancement de 450 roquettes et un obus sur les colonies du sud, la question est de savoir maintenant quelle sera la prochaine réaction israélienne ? Les affrontements seront-ils renouvelés et Benjamin Netanyahu tentera-t-il de récupérer le prestige de son armée et de ses forces de sécurité afin de redorer son blason auprès de l’opinion publique israélienne ?

Se référant à un responsable de haut rang du Hamas, l’analyste a exclu toute réaction militaire de représailles de la part d’Israël contre la bande de Gaza dans la mesure où le commandement militaire israélien tient, bel et bien, compte des frais financiers, humains et moraux d’une telle attaque. Par contre, il est possible que le Mossad procède à des assassinats ciblés pour éliminer certains figures et symboles de leadership au sein du Hamas et ce avec l’aval des États-Unis.

À l’appui de son analyse, l’auteur évoque la prime de 5 millions de dollars que le gouvernement américain a envisagé de donner à celui qui lui remettrait toute information concernant les trois commandants dont les noms se trouvent sur la liste du terrorisme des États-Unis, à savoir deux commandants du Hezbollah et un du Hamas.

Depuis la bande de Gaza, les dépêches font toujours part de l’état d’alerte dans lequel les groupes de résistance palestiniens se trouvent pour contrer une attaque éventuelle israélienne. Cela ne signifie pas que ces groupes prévoient de mener des attaques et créer des tensions surtout que la crise politique s’intensifie au sein du cabinet israélien et que le sort de Netanyahu, en tant que Premier ministre, est discuté.

L’analyste poursuit, en comparant la situation actuelle dans laquelle se trouve le Premier ministre israélien à celle de l’Autorité autonome à Ramallah. « Netanyahu se trouve dans la même impasse, mais de manière différente et pour d’autres raisons. L’Autorité palestinienne a été marginalisée, d’une façon sans précédent, par Netanyahu et a perdu sa pression financière sur le Hamas après que l’Organisation des Nations Unies a décidé de superviser, elle-même, le fonctionnement de la seule centrale électrique de Gaza et que l’ambassadeur du Qatar a versé 15 millions de dollars pour le paiement des salaires des employés du Hamas, et cela pour les six mois à venir.

La victoire de Gaza n’était pas seulement une victoire militaire, mais également une victoire politique et morale, plaçant le Hamas dans une position plus forte et plus populaire qu’elle ne l’était avant l’offensive israélienne et son échec humiliant.

Les forces de la Résistance ont tiré, avec une haute précision, un missile Korent sur un bus de militaires israéliens, ce qui a provoqué une grande panique chez les Israéliens. Ainsi, la chambre d’opérations communes de la Résistance a lancé un message sérieux à Netanyahu : «  Le grand arsenal de missiles syriens aurait été mis, via son allié libanais le Hezbollah, à la disposition des Palestiniens. Le message a aussitôt été reçu dans la mesure où Netanyahu a, tout de suite, accepté le cessez-le-feu, un accord obtenu, le plus rapidement possible, de toute l’histoire de confrontation israélo-arabe ».

La donne a bien changé dans la bande de Gaza. Ce n’est plus Gaza qui est encerclé par Israël, mais c’est plutôt Israël qui est assiégé par les Palestiniens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV