Le vendredi 16 novembre, juste au moment où l’USS Harry Truman composé de cinq navires de guerre arrivait en Méditerranée, la flotte russe au Moyen-Orient mettait fin à une série d’exercices visant des sous-marins et des navires de guerre ennemis.
L’Amiral Makarov et l’Amiral Essen, deux frégates à missiles guidés de la marine russe dotée de missiles de croisière Kalibr-NK, participaient à ces exercices tout comme les hélicoptères de l’armée de l’air, équipés eux aussi de missiles. Au terme de ces exercices navals, huit navires de guerre russes opéraient dans l’est de la Méditerranée.
La force de frappe du USS Truman se compose d’un croiseur à missiles guidés de Normandie et des trois destroyers de missiles guidés USS Arleigh Burk, USS Forrest Sherman et USS Bulkeley. Mais à quoi rime ce déploiement de forces américano-russes ? Certaines analyses évoquent le prochain sommet Trump-Poutine à Buenos Aires en marge du sommet du G-20 du 26 au 30 novembre. La Syrie figurera en bonne place à l’ordre du jour, ainsi que les ingérences israéliennes en Syrie. Le président russe a déjà mis en garde Israël contre toute frappe contre la Syrie, allant même jusqu’à en faire une ligne rouge.
Une éventuelle frappe aérienne israélienne contre le territoire syrien pourrait tourner à un nouveau fiasco, identique à celui que Tel-Aviv vient de connaître à Gaza mais en bien pire : les Russes pourraient bien décider d’utiliser leurs missiles de défense antiaérienne S-300 nouvellement installés pour abattre des avions de guerre israéliens et de venger la mort de 15 militaires russes qui se sont fait abattre à bord de leur Il-20 le 17 septembre. Reste à savoir si Israël, largement chamboulé par le tir de 500 roquettes gazaouies entre 11 et 13 novembre, aura oui ou non la capacité d’encaisser un coup aussi fatal que le crash de ses F-16 et F-15 au-dessus du Liban voire la Jordanie.
