Les ambulanciers se sont encore une fois rassemblés à Paris et ont manifesté pas loin du ministère de la Santé. Ils ont dénoncé leurs conditions de travail et protesté contre l’article 80 de la réforme entrée en vigueur le 1er octobre.
Après deux manifestations sur le périphérique parisien les 5 et 6 novembre et plusieurs autres en province les jours qui ont suivi, les ambulanciers ont à nouveau manifesté ce vendredi 16 novembre à Paris dans l’espoir d’être reçus par le ministère.
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En signe de protestation contre l’article 80 de la réforme qui prévoit de confier aux seuls établissements de santé la responsabilité du financement des dépenses de transports inter et intra établissement, une centaine d’ambulances ont stationné à proximité du ministère de la Santé, espérant être reçus par ce dernier, a signalé le correspondant de Sputnik sur place.
« Le problème qui se pose aujourd’hui, c’est qu’on ne nous entend pas malgré nos demandes. Et le but, c’est de leur faire comprendre qu’on est déterminés à être enfin pris en considération, à faire passer notre message et à faire prendre conscience de nos inquiétudes parce que ça ne va pas vraiment très fort au niveau de la profession », a souligné M. Soukhami, le président de l’association de défense des transporteurs sanitaires.
Accepté par le ministère en fin de la matinée, Rachid Soukhami a résumé le contenu des entretiens qu’il a eus cet après-midi au correspondant de Sputnik à la sortie du ministère.
« Comment c’était ? Ils nous ont écoutés, pas forcément entendus. On leur a rappelé toutes les dérives et les conséquences de la mise en place de l’article 80. Ils ont entendu ce qu’on a dit, ils nous ont demandé de travailler parallèlement à l’application de l’article 80 et malheureusement on leur a expliqué que c’était incompatible », a-t-il précisé.
« On va continuer quand même. Nous sommes déterminés, à partir du moment où on est voué à mourir, à partir du moment où on est amené à disparaître, on n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de continuer notre mouvement et de le durcir », a-t-il conclu.
Ce n’est pas la première fois que les ambulanciers manifestent. Le 5 novembre, le périphérique de Paris avait été bloqué par plusieurs centaines d’entre eux qui dénonçaient leurs conditions de travail et protestaient contre la réforme du financement des transports sanitaires. Selon les ambulanciers, cette réforme encourage l’arrivée de grands groupes qui peuvent concéder des remises allant jusqu’à 30 %. En effet, les TPE et PME ne peuvent s’aligner sur les mêmes tarifs sous peine de mettre la clé sous la porte.
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